Sexy guns
Le 7 janvier 2014
Quand les chiliens se mettent au grindhouse, c’est pour nous asséner un condensé de sensualité sauvage dopé à l’oestrogène, mais surtout, un fort sympathique petit Direct to video.
- Réalisateur : Ernesto Díaz Espinoza
- Acteurs : Fernanda Urrejola, Matias Oviedo, Jorge Alis
- Genre : Action
- Nationalité : Chilien
- Distributeur : Zylo
- Editeur vidéo : Clear Vision
- Durée : 1h15mn
- Titre original : Tráiganme la cabeza de la mujer metralleta
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– Date de sortie en DVD/Blu-ray : 7 janvier 2014
Quand les chiliens se mettent au grindhouse, c’est pour nous asséner un condensé de sensualité sauvage dopé à l’oestrogène, mais surtout, un fort sympathique petit Direct to video.
L’argument : DJ dans une boite de nuit appartenant à Che, le caïd local, Santiago entend par accident une conversation entre celui-ci et un tueur à gages. Surpris par les deux hommes, Santiago échappe de peu à une exécution sommaire en offrant à Che Longana de réussir là où tous ses tueurs ont échoué : lui ramener la tête de Machine Gun Woman, une jeune femme qui le nargue depuis des années en tuant ses hommes de mains.
Notre avis : En 2007, grâce à Quentin Tarantino et Robert Rodriguez, un regain d’intérêt pour les films d’exploitation dit "grindhouse" refaisait surface via le double feature de Boulevard de la mort et Planète terreur. Dans le même esprit sortait un peu plus tard les sympathiques Machete et Hobo with a shotgun, des budgets légers avec une violence excessive investis par des personnages hauts en couleur, le tout soufflé par un esprit carrément vintage (au bon souvenir des seventies of course). Bring me the head of the machine gun woman, petite production grindhouse chilienne au titre à rallonge, a bien retenu la leçon de ses aînés. Elle cravache sans retenue pour se hisser vers la générosité d’un bis totalement assumé. La petite nouveauté est que le film incorpore à la progression de son récit des éléments du jeu vidéo et en particulier de la licence GTA (Grand Theft Auto dont le 5ème épisode en date bat actuellement tous les records de ventes dans le monde). Chaque déplacement de Santiago, le personnage principal se déroule ainsi comme les transferts en voiture du célèbre jeu vidéo entre chacune de ses missions. Un procédé qui fait gagner du rythme et permet de suivre l’ensemble sans trop de temps morts.
L’atout majeur de la sympathique péloche se révèle être la prestation terriblement sexy de l’actrice Fernanda Urrejola en "femme mitrailleuse". De quoi rappeler les prestations de Caroline Munro dans le cinéma bis, ou encore d’icones sensuelles des années 70 comme Bo Derek ou Barbara Bach. Sa plastique hors norme couplée à une part de mystère, mais surtout une maîtrise drastique des armes à feu, lui confère un charisme indéniable. Rien de tel pour parvenir à charmer le spectateur (mâle de surcroît) comme un serpent hypnotise sa proie en ondulant vers elle. Quelques gunfights ne manqueront pas de venir faire parler la poudre de façon plus que décente. C’est également l’occasion de croiser des figures de la pègre locale qui ne manquent pas de second degré. L’ensemble de faible durée (1h15), à défaut d’être exceptionnel, assure en tout cas un petit plaisir immédiat correctement mis en scène. Au final, c’est bien assez pour se laisser tenter par un tango des plus langoureux sous le fracas des douilles de la femme mitrailleuse.
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