Big Mamma 2 - la critique

Une suite aussi poussive et ennuyeuse que le précédent opus, riche en gags avariés, et qui ne peut même pas se reposer sur le talent de son interprète principal. Mais les enfants y trouveront peut-être leur compte.

L’argument : Tom Fuller est suspecté d’avoir mis au point un virus informatique qui menace les systèmes les plus sensibles du gouvernement. Pour éviter une catastrophe, l’agent du FBI Malcolm Turner doit absolument redevenir Big Mamma et se faire embaucher chez les Fuller comme gouvernante...

Notre avis : Les producteurs de Big Mamma ont donc mis cinq ans pour pondre la suite des aventures caoutchouteuses et siliconées de l’inspecteur Malcolm Turner. Et, à en juger par le résultat, même s’ils avaient pu prendre cinq ou dix ans de plus pour le faire, cela n’aurait rien changé au désastre. Rappelons que le premier volet était déjà une hybridation poussive de Madame Doubtfire et du Professeur Foldingue. Résultat : deux ou trois sourires arrachés au spectateur. Le bilan comptable de cette sequel reste sensiblement le même. Seul le gag récurrent du bambin dépressif, qui se jette de n’importe quel endroit élevé pour s’écraser lamentablement sur le sol, est efficace (il est d’ailleurs exploité et usé jusqu’à la corde). A noter également quelques répliques salaces bien senties qui viennent pimenter légèrement cette comédie (puisqu’il faut bien l’appeler ainsi) édifiante prônant des valeurs morales garanties pur sucre et difficile à digérer. A part ça, rien de subversif, tout est plat à l’image de la mise en scène, des dialogues et des acteurs. Quant au scénario, il est digne d’un Police academy et n’est qu’un prétexte au numéro de Martin Lawrence, ce qui pose problème puisque la performance de ce dernier reste beaucoup trop convenue et nous fait presque regretter le cabotinage de Robin Williams et d’Eddie Murphy.
On finit donc logiquement par s’ennuyer ferme. Seuls les enfants d’une dizaine d’années seront peut-être plus indulgents et se laisseront distraire par ce film paresseux. Bref, du lourd, du lourd, du lourd mais qui ne fait pas le poids !