Found footage et crustacés
Le 18 juin 2013
Des parasites aquatiques mutants prennent d’assaut une petite ville côtière des Etats-Unis sous la direction d’un Barry Levinson en mode found-footage.
- Réalisateur : Barry Levinson
- Acteurs : Kristen Connolly, Jane McNeill, Christopher Denham
- Genre : Science-fiction, Épouvante-horreur, Documenteur / Found-footage
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h25mn
- Titre original : The Bay
- Date de sortie : 19 juin 2013
- Festival : Gérardmer 2013
Des parasites aquatiques mutants prennent d’assaut une petite ville côtière des Etats-Unis sous la direction d’un Barry Levinson en mode found-footage.
L’argument : La petite ville côtière de Chesapeake Bay doit sa prospérité à l’élément aquatique. Lorsque deux biologistes français relèvent un affolant niveau de toxicité de l’eau et tentent d’alerter le maire, ce dernier refuse de semer la panique dans sa paisible cité. Inaction fatale, puisqu’une épidémie mortelle ne tarde pas à se répandre, qui voit les habitants se transformer en hôtes de parasites mutants qui prennent le contrôle de leurs esprits, tandis que Cheaspeake Bay sombre dans l’horreur…
Notre avis : Il est assez étonnant de voir Barry Levinson tenter de se faire les dents sur un found-footage horrifique, lui qui a connu ses heures de gloire de la production à Oscars (Rain Man, Good morning Vietnam, Sleepers). Il reprend ici la formule qui avait fait le succès du Diary of the Dead de George A. Romero en utilisant des prises de vue originales par le biais de caméras de surveillance, d’extraits vidéo du net et de n’importe quel autre matériel amateur enregistré en temps réel. Si le principe du documenteur d’épouvante nous a déjà été servi à toutes les sauces (zombies, fantômes, trolls, sorcières, extra-terrestres...), le coup des parasites aquatiques, celui-là, on ne nous l’avait encore jamais fait ! Reste à savoir si cela fonctionne dans un genre quasiment usé jusqu’à la corde.
Levinson décide de situer son intrigue dans une petite ville côtière des Etats-Unis, arrosée de soleil et animée joyeusement par le concours du plus gros mangeur de crabe ou de l’élection de Miss crustacé (tout un programme !). Si tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, le climat va très vite céder à la panique et la paranoïa collective suite à un enchaînement fulgurant d’événements étranges. Des scientifiques qui étudient la qualité de l’eau du secteur vont tomber sur un constat des plus alarmants, la toxicité grimpe à des taux qui dépassent l’entendement et l’usine d’élevage intensif de poulets du coin, préservée par un maire cupide (comme d’hab’) semble être la cause toute trouvée de cette catastrophe (fientes dopées aux stéroïdes qui s’écoulent directement dans la baie, un mélange qui ne pardonne pas).
L’eau du coin va faire office de facteur de contamination d’un parasite qui se propage aussi vite qu’une maladie infectieuse. Les premiers symptômes déferlent sous forme de pustules, rougeurs et vomissements puis très vite les parasites s’installent dans leurs hôtes humains pour les dévorer littéralement de l’intérieur avec des effets chocs (langues dévorées, projection de sang, symbiotes mobiles sous la peau), les hôpitaux sont débordés, les médecins dépassés ! L’influence de Contagion de Soderbergh est passée par là.
Si la plupart des faits sont contés par une journaliste amateur à la manière d’un témoignage par souci de réalisme, d’autres procédés narratifs fonctionnent beaucoup moins bien et réussissent à casser un rythme pourtant palpitant (les écarts sur la petite famille qui rejoint la ville dévastée après leur croisière ; les intrusions des flics qui déboulent dans les domiciles pour venir en aide aux habitants avec le son mais sans l’image). Très souvent, on est pris au jeu de la panique générale, on sursaute devant l’effet et on se surprend à vraiment chercher comment cette apocalypse finira, malheureusement le dénouement final est un peu indigne de tout ce qui précède et confirme le statut de série B de cette production totalement passée inaperçue aux USA en novembre 2012 (sorti dans 23 salles, il n’était resté que deux semaines à l’affiche pour connaître l’essentiel de sa carrière en VOD).
Bon gré mal gré, Barry Levinson hisse cependant The Bay au-dessus de la moyenne de la vague de documenteurs sortis au cours de ces derniers mois (après The Devil Inside, ce n’est pas dur) et nous fait oublier son incursion ratée dans le fantastique en 1998 avec Sphère, qui, pour le coup, était une grosse bulle. Alors, quand on aime le genre, pourquoi bouder son plaisir face à cet "invasion movie" efficace, un peu gore et doté d’un petit message écolo inoffensif ? Présenté à Gérardmer en 2013, le film devrait trouver une sortie dans nos salles le 19 juin.
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vanhzexen 11 mars 2014
The Bay - la critique
The Beurk !
Film de commande ou pas lorsque l’on réalise un found footage il faudrait pour commencer s’assurer à ce que les acteurs soient le plus naturels possible... C’est pas vraiment le cas ici et c’est déjà une problématique en soit car je ne suis pas rentré dans le film.
Au final de fausses archives au service d’une dénonciation qui aurait certainement du faire l’objet d’un vrai documentaire plutôt que ce ce pseudo film d’horreur ennuyeux.
Si une chose sauve le film c’est certainement ce parasite dégoutant qui ronge les être vivant de l’intérieur.
Mais même là dessus le film n’est absolument pas crédible dans sa mise en scène.
Jamais tragique (alors que plus de la moitié de la ville meurt), jamais vraiment gore (et il y avait de quoi faire), quasi jamais anxiogène (une ou deux petites scènes reveilles par moment, c’est peu).
Bref on ne veut pas retrouver ce genre de bandes !