Kate Beckinsale (res)sort les crocs
Le 4 février 2012
Quatrième volet de la guerre entre vampires et loups-garous. Un film d’action épuisant et très limité, malgré quelques bons points et une Kate Beckinsale souvent irrésistible.
- Réalisateurs : Måns Mårlind - Björn Stein
- Acteurs : Kate Beckinsale, Stephen Rea, Michael Ealy, Charles Dance, Theo James, Sandrine Holt, Kris Holden-Ried, India Eisley
- Genre : Fantastique, Action, Épouvante-horreur
- Distributeur : Société nouvelle de distribution (SND)
- Durée : 1h30mn
- Date télé : 31 octobre 2024 21:00
- Chaîne : Syfy
- Titre original : Underworld: Awakening
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 8 février 2012
- Voir le dossier : La saga Underworld
Résumé : Depuis des siècles, Lycans et Vampires se livrent une bataille sans merci. Mais les deux races sont à l’aube d’une ère nouvelle car les humains, qui ont récemment découvert leur existence, décident de cesser leurs conflits internes pour s’engager ensemble dans la lutte contre ce qu’ils considèrent comme des fléaux. Sélène s’attire la convoitise de l’armée et des scientifiques. Une traque incessante commence alors contre la plus redoutable des vampires.
Critique : Quatrième volet d’une saga débutée il y a déjà neuf ans, Underworld : Nouvelle ère pourrait à première vue ressembler à un retour aux sources. Après avoir été remplacé lors du précédent volet par la pulpeuse Rhona Mitra, Kate Beckinsale fait en effet son come-back en tête d’affiche, tandis que son réalisateur de mari Len Wiseman, auteur des deux premiers films, est ici présent à la production et au scénario. Hélas, on se dit que ce dernier aurait mieux fait de s’installer également derrière la caméra, surtout que celui-ci avait fait preuve de sacrés progrès en la matière avec Die Hard 4 : retour en enfer. Car Mans Marlind et Bjorn Stein (auteurs en 2009 du Silence des ombres avec Julianne Moore et Jonathan Rhys-Meyers, sorti directement en DVD chez nous) ont beau tenté d’imposer leur patte (de loup-garou) pour donner une nouvelle impulsion à la quadrilogie, le résultat n’est guère convaincant.
Cela commence pourtant plutôt bien : s’inspirant manifestement de la mode des films d’horreur actuels (caméra à l’épaule et budget faussement fauché tels [Rec], Diary of the Dead - Chronique des morts-vivants ou dans un registre un peu différent Cloverfield), l’introduction séduit par sa dimension hyper-réaliste et laisse entrevoir un spectacle dynamique et soigné. Hélas, cette mise en place réussie laisse très rapidement place à un film d’action basique et sans entrain, qui souffre en particulier d’un récit à l’agonie. On a beau ne pas aller voir ce type de films pour la profondeur de son histoire, on espère néanmoins un fil narratif un tant soit peu solide. Il n’en est rien, Underworld : Nouvelle ère se contentant d’une expérience mise au point par les Lycans pour détruire les vampires et d’une faible relation mère-fille pour seuls arguments de récit : c’est peu, trop peu !
C’est alors du côté des effets spéciaux qu’il faut logiquement se tourner pour trouver un minimum d’intérêt à ce quatrième opus : l’apparition des loups-garous est en effet assez impressionnante, et une scène d’action s’avère de belle tenue : la fuite en voiture de l’héroïne et d’un allié alors qu’ils sont poursuivis par ces mêmes Lycans est ainsi un bon moment à passer. Elle ne pèse malheureusement pas lourd face aux autres choix très discutables et lassants : ralentis à gogo, accélérés en veux-tu en voilà et déferlement d’hémoglobine loin d’être du meilleur goût : les deux réalisateurs ne font pas dans la dentelle. Néanmoins, ils réussissent une chose : nous proposer l’univers le plus sombre de la saga, où humains, vampires et loups-garous ne sont quasiment plus que des bêtes assoiffées de sang et de violence, donnant en filigrane une vision particulièrement pessimiste et désincarné de notre monde. Ce qui n’était pas écrit à l’avance et s’avère sans aucun doute la meilleure surprise du film.
Reste alors la seule question, inévitable, indispensable, existentielle : alors, elle est comment Kate Beckinsale ? Sans surprise, celle-ci s’avère l’un des atouts du film : sensuelle en diable dans son habituel tenue de cuir (à quoi sert-elle d’ailleurs, celle-ci, si ce n’est bien sûr à accentuer le sex-appeal de la comédienne), aussi bien pour dézinguer à tout va que débattre avec des membres de son clan, le plaisir des yeux est réel et le spectateur masculin ne s’en plaindra surement pas. Mais cette mise en valeur plus qu’appuyée de la jolie brune a aussi un gros défaut : mettre encore plus en évidence la faiblesse à quasiment tout point de vue du long-métrage. Le fait que ce « Kate Beckinsale Show » soit en effet le principal attrait de l’œuvre en dit long sur l’intérêt très limité de celle-ci, à l’image d’un nouveau méchant bien terne (Stephen Rea, pourtant excellent chez Neil Jordan et décevant successeur de Bill Nighy) et d’une dernière demi-heure quasiment insipide...
Le résultat n’est pas honteux, mais loin de retrouver le niveau d’un premier épisode sympathique, Underworld : Nouvelle ère est la confirmation d’une saga qui cherche depuis longtemps un second souffle qu’elle ne trouvera hélas sans doute jamais...
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birulune 20 décembre 2017
Underworld : Nouvelle ère - la critique
Film sympa mais il manque un petit qqch. Ce qui a fait le succès des deux premiers c’est le scénario béton (voire trop). Là c’est tout l’inverse. Les sentiments sont lésés au profit des scènes d’action et c’est dommage. Au moins on tombe pas dans la mièvrerie. La gamine aurait mérité une ou deux scènes de plus, et Quatre (je connais son nom que de Divergente) se fait volé la vedette à tout bout de champ.
Du Matrix, du Résident Evil, a la sauce scandinave (fini les châteaux luxuriants et les intrigues de famille) c’est a dire une ambiance glacée à la lumière plombée en permanence. On ne respire jamais. Quatre aurait pu apporter un truc de masculin rassurant mais non. Tant pis.