Le 15 octobre 2013
Vous pensiez qu’un escargot se contentait de brouter des laitues comme un bel engourdi ? C’était sans connaître Turbo qui n’est pas du genre à caler au démarrage.
- Réalisateur : David Soren
- Acteurs : Samuel L. Jackson, Ryan Reynolds, Paul Giamatti, Michael Peña, Snoop Dogg
- Genre : Animation, Film pour enfants
- Durée : 1h36mn
- Date de sortie : 16 octobre 2013
Vous pensiez qu’un escargot se contentait de brouter des laitues comme un bel engourdi ? C’était sans connaître Turbo qui n’est pas du genre à caler au démarrage.
L’argument : Turbo est un escargot qui n’a qu’un seul rêve en tête : être incroyablement rapide ! Son obsession pour la vitesse l’a rendu quelque peu impopulaire chez les siens, où lenteur et prudence sont de rigueur. Mais il est hors de question pour lui de se conformer. C’est alors que se produit un étrange accident qui lui donne soudainement le pouvoir de foncer à toute vitesse. Il s’embarque alors dans une aventure extraordinaire pour accomplir son invraisemblable destinée : courir contre le plus grand champion de course automobile, Guy La Gagne. Avec l’aide d’une équipe d’escargots aussi rusés que stylés, l’ultime outsider Turbo mettra tout son cœur – et sa coquille, pour prouver qu’aucun rêve n’est trop grand, aucun rêveur n’est trop petit.
Notre avis : Les studios Dreamworks alignent avec Turbo leur deuxième film d’animation de l’année 2013 (ce rythme de sortie annuelle est d’usage depuis 1998 et le lancement de la division avec les débuts prometteurs du Prince d’Egypte et Fourmiz). Pas facile donc de passer juste derrière Les Croods qui furent une véritable réussite dans le genre, marquant un renouvellement au royaume de la redite. Exit donc les séquelles interminables en perte de vitesse (Shrek 4, Madagascar 3...). Il est temps de faire la connaissance d’un tout nouveau petit héros en la personne de Theo alias Turbo, l’escargot en mal de vitesse. Une carapace lasse de vivre une vie au sein d’une communauté de gastéropodes de jardin placide dont l’existence se limite à se rassasier des légumes du potager, à éviter les serres des volatiles ainsi que les roues du tricycle du vilain garnement de la maison d’à côté.
Seulement voilà le destin de Theo va changer le jour où il se retrouve aspiré par le moteur d’une voiture tunée au protoxyde d’azote. Son métabolisme marqué par l’ADN de la lenteur, spécifique à son espèce, se transforme et devient d’une vélocité incroyable. Theo devient Turbo, sur les starting block, prêt à se lancer dans le défi inimaginable de courir les 500 miles d’Indianapolis face à son idole de toujours, le coureur automobile Guy La Gagne (un personnage peu intéressant et plutôt raté d’ailleurs). Si dans sa recette Turbo intègre une partie des ingrédients nécessaire à la réussite de tout bon film d’animation : un humour capable de toucher plusieurs tranches d’âge, des personnages secondaires drôles (la joyeuse bande des escargots de course) voir touchant (Tito le vendeur de Tacos) et un rythme qui n’a rien à voir avec celui d’un mollusque (les séquences s’enchaînent avec une énergie communicative usant de quelques beaux efforts de réalisation), c’est clairement du côté de l’histoire assez abracadabrante (pour ne pas dire un peu puérile) qui met en concurrence un escargot et une formule 1 sur un circuit, que le bât blesse. Les juniors n’y verront assurément que du feu, mais pour les adultes, on y voit les limites scénaristiques d’un projet forcément limité à plaire aux plus jeunes. Le dénouement reste convenu et reprend la recette éculée du looser qui souhaite aller au bout de son rêve jusqu’à finalement s’élever au rang de winner magnifique. Heureusement, la bonne humeur et les nombreuses situations cocasses qui enveloppent le récit rattrapent un peu ces tares narratives.
La réalisation exalte les sens, là où l’histoire cale au démarrage. Le réalisateur David Soren parvient à maîtriser la sensation de vitesse à merveille, notamment lorsque Turbo se retrouve au milieu d’une course de tuning à la Fast and Furious, le défi de panneau lancé par la troupe d’escargots intrépides ou encore les courses folles d’Indianapolis. Les couleurs vives et flashy présentent sur toute la durée du métrage sont autant de partis pris esthétiques que de risques qui pourtant ne font qu’accentuer l’impression de fluidité et de gaieté d’un projet toujours sympathique. Au bout du compte, si Turbo n’intégrera pas le Panthéon des grandes productions Dreamworks, il demeure un divertissement tout à fait honnête où l’humour fait mouche à chaque sortie de virage malgré les chicanes douteuses d’un récit bien trop léger pour convaincre totalement les adultes accompagnateurs.
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Frédéric Mignard 4 septembre 2013
Turbo - la critique du film
Etats d’âme pixariens et scénario enfantin, Turbo enfonce les clous de l’imbécilité faite film. Pour les moins de 12 ans, pas plus.