Walking Dead en blu-ray : le roupillon des morts-vivants
Le 11 juillet 2011
Une série apathique qui lambine comme ses zombies. L’ennui d’outre-tombe !
- Acteurs : Andrew Lincoln, Sarah Wayne Callis, Jon Bernthal
- Genre : Épouvante-horreur, Série télé, Film de zombies
- Nationalité : Américain
- : Aventi
- Durée : 285mn + 112 minutes de bonus
- Voir le dossier : La série The Walking Dead
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Sortie vidéo : le 05 juillet 2011
Une série apathique qui lambine comme ses zombies. L’ennui d’outre-tombe !
L’argument : Après qu’une inexplicable épidémie ait transformé la quasi-totalité de la population en zombies, un groupe d’hommes et de femmes mené par l’officier Rick Grimes tente de survivre et d’échapper aux "morts"... The Walking Dead est une série "survival" par le réalisateur des Evadés, Frank Darabont et par le productrice de Terminator, Gale Anne Hurd.
Notre avis : Prenez un réalisateur spécialisé dans le fantastique et l’adaptation de Stephen King de haut niveau, Franck Darabont (Les évadés, La ligne verte et The Mist), une série de BD culte du scénariste Robert Kirkman et du dessinateur Tony Moore, un thème audacieux à l’assaut du petit écran (les zombies ont fait basculé l’humanité dans l’apocalypse) et forcément vous obtiendrez l’une des séries télé les plus attendues de la blogosphère geek. Oui, The Walking dead, hommage à Romero, qui se voulait être l’avènement définitif du culte du mort-vivant à la télévision, était la série la plus attendue de l’année 2010 aux USA, et, en France, si on a dû attendre la diffusion sur une chaîne Orange en mars dernier, la curiosité suscitée était au moins aussi grande.
Le succès américain a été fort, avec des audiences qui ont permis la mise en chantier d’une saison 2 (diffusée aux States à la rentrée) et un écho dithyrambique chez les critiques (82/100 sur Metacritic et une nomination comme Best TV Drama aux Golden Globes) ! On ne suivra personne dans cette ligne de pensée unique, car The Walking dead est à nos yeux d’un ennui... mortel !
En bon fans de zombies (de la saga de Romero, aux enragés contemporains, en passant par les bis ritals), on se pourléchait les babines face à une bande-annonce aguicheuse et un visuel (celui de la jaquette) excitant ! Le résultat est pourtant édifiant : 6 épisodes qui auraient pu être réduits à leur strict minimum, c’est-à-dire tout au plus à 3 segments, puisque dans The Walking dead, il ne se passe absolument rien, ou presque, et surtout, chaque épisode s’achève sans vrai crescendo, ce qui ne nous donne pas envie de pousser l’aventure zombie un peu plus loin.
On passera sur le joli générique qui fait figure de poudre aux yeux, sur les quelques beaux instants flippants (principalement en ville durant les 3 premiers épisodes) et les deux trois trouvailles gore autour des zombies qui brillent tragiquement par leur absence... Ici le maître mot est l’économie de budget et donc la psychologie. Une vaine tentative de combler le vide d’un script apocalyptique qui avait besoin de bien plus pour faire vivre sa vision d’une Amérique vide d’humains et pleine de "marcheurs". La psychologie n’est pas en soit contraire au cinéma de genre et on aime l’idée de personnages étrangers à l’actuel marché aux stéréotypes ; Darabont évite d’articuler son récit sur les figures archétypales de la production horrifique d’aujourd’hui, à savoir des adolescents canons qui polluent la production américaine dans sa globalité. Pourtant, faute de figures vraiment charismatiques, l’on peine à s’attacher aux personnages. Les enjeux familiaux déçoivent : un père shérif qui se réveille à l’hôpital seul, sans comprendre le chaos qui l’entoure, lutte pour retrouver sa femme et son enfant dans un monde à l’agonie ; son épouse qui le croyait mort et le cocufiait avec son meilleur pote, doit apprendre à le retrouver, lui ce mort bien vivant ; une soeur qui vient de retrouver sa cadette doit accepter la mort de celle-ci et lui infliger un second coup mortel par balle, lorsqu’elle s’apprête à revenir de l’au-delà... Plus que l’histoire en elle-même, plutôt anémique, c’est bien l’absence de rythme et le choix de comédiens que l’on n’arrive pas à aimer qui assènent le coup final à cette première saison, complètement exsangue.
Le blu-ray :
Une haute-définition de bonne facture pour une série en six épisodes répartis sur deux disques. Attention, le zone 2 français serait coupé, comme le démontre l’excellent test d’Ecran Large ICI.
Les suppléments :
NON TESTE
A vrai dire, comme on n’a pas du tout apprécié le spectacle, on ne s’est pas infligé le reste du programme, mais l’éditeur semble avoir intégré une bonne dose de suppléments pour les fans, à savoir :
– The Walking dead, le making of de la série
– Un avant-goût avec Robert Kirkman, le créateur de la BD
– Les coulisses du tournage : au coeur des épisodes 1-6
– En coulisse : conseils de maquillage "zombie"
– 6 scènes coupées
– Une bande-annonce
Au total, l’éditeur annonce 113 minutes complémentaires.
L’image :
D’une résolution fréquentable, ce blu-ray affiche une profondeur et une luminosité souvent essentielles à l’approche voulue par le réalisateur, mais on peut regretter un certain bruit pour des scènes en basse luminosité.
Le son :
Le 5.1 DTS HD Master en VO ou VF est un peu diminué par le peu d’entrain des arrières qui peinent à nous immerger dans cette série très intimiste. Reste des voix naturelles dans la version originale, qui trouvent un bel équilibre, accompagnées par quelques effets et une spatialisation du score pour sauver les apparences.
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