A qui la camisole ?
Le 24 août 2005
Foutraque imbroglio prétentieux et fatigant : un pénible et vain exercice.
- Réalisateur : John Maybury
- Acteurs : Kris Kristofferson , Jennifer Jason Leigh, Keira Knightley, Adrien Brody
- Genre : Drame, Fantastique, Action
- Nationalité : Américain
– Durée : 1h42mn
Foutraque imbroglio prétentieux et fatigant : un pénible et vain exercice, insultant au vu du casting, tout ça pour déboucher sur une morale frisant le zéro.
L’argument : Ça ne va pas fort pour Jack Starks (Adrien Brody). Apres s’être pris une balle en pleine tête durant la premiere guerre du Golfe - et donc avoir trépassé une première fois - il est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis - ou bien si, mais comme il n’a plus toute sa tête... Déclaré fou, il est enfermé dans un hôpital psychatrique où, en guise de traitement, un docteur quelque peu dérangé (Kris Kristofferson) le bourre de cachets, et l’enferme, quotidiennement, dûment ligoté dans une camisole de force (d’où le titre), dans un grand tiroir type morgue. Comme si ça ne suffisait pas (au scénario), ledit tiroir offre à Jack un passage - psycho-temporelo-neuroleptique - vers le futur. Quoi de mieux pour faire le jour sur son passé, et travailler à améliorer le présent (qui est aussi le passé du futur) ? Si le futur s’appelle Jackie, et a la plastique de Keira Knightley, c’est encore mieux. Seul petit problème, Jack va bientot mourir (c’est le futur qui le lui a dit), et doit donc lire dans l’avenir les explications de sa mort passée.
Notre avis : The jacket voudrait, semble-t-il, se revendiquer de L’armée des douze singes et de Vol au-dessus d’un nid de coucou, en mêlant le thriller futuriste et le drame en huis clos dans un hôpital psychiatrique. Prenez donc ces deux excellents films, mélangez-les, et vous obtiendrez ce qu’un réalisteur talentueux et un bon scénariste auraient pu tirer de l’histoire (originalement) écrite par Jack London. Malheureusement, John Maybury n’est pas un bon réalisteur. Filtres, (trop) gros plans, bruitages assourdissants, images vues et revues mille fois, sa mise en scène ne recèle pas un milligramme d’originalité. Malheureusement (bis), Tom Bleecker et Marc Rocco ne sont pas de bons scénaristes. The jacket étouffe sous le poids de ses digressions inutiles et de ses histoires parallèles. A quoi bon évoquer la guerre du Golfe ? La référence touchera peut-être les Américains, mais elle n’apporte rien au film (pas même la raison des "pouvoirs" de transportation de son héros). L’histoire de cœur des personnages principaux elle-même ne pèse rien, tant elle est artificielle.
Reste le jeu des acteurs. Malheureusement (ter), même les meilleurs, dont Adrien Brody fait partie, ne peuvent pas sauver un mauvais film. Pire, Brody s’enfonce, surjoue, pleure, crie, renifle enfermé dans son tiroir. Et qui croirait une seule seconde qu’on peut rencontrer sur le bord d’une route une alcoolique solitaire, buveuse de longue date et dépressive, sous les traits de Keira Knightley ?
Assez ! The jacket est un film pénible, en tous points. Pénible parce qu’il se veut pénible. Dur, comme L’armée des douze singes et Vol au-dessus d’un nid de coucou l’étaient avant lui, mais aussi parce qu’il n’a rien d’autre à offrir qu’une morale à des années-lumière de l’originalité : soyez bon. Car enfin cette quête de la vérité que Jack mène entre son présent et son futur n’a d’autre but que de sauver ceux qu’il aime, et sa propre âme (dans une acceptation quelque peu religieuse du terme, et on ne dira pas que Jack subit un calvaire...). Louable, mais on se demande bien pourquoi il aura fallu plus d’une heure et demie à John Maybury pour en arriver là, et à cette dernière réplique certainement écrite par un commercial de talent (puisque c’est la tagline du film) : "Quand vous mourez, tout ce que vous souhaitez, c’est revenir". Soyez sûr que pour notre part, on ne reviendra pas.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.
Raph054 26 octobre 2007
The jacket
A mon avis le critique Pierre Langlais n’a pas vraiment compris le film d’ou je pense son avis negatif !! A noter que Jack ne meurt qu’une seule fois et que le reste du film n’est qu’un reve ce film et en quelque sorte une reprise de l’exellent "L’echelle de Jacob" d’Adryan Lyne ou Jacob soldat pendant le vietnam se voit blessé mortellement et tente à travers ces dernières heures de vie d’atteindre son salut pour ne pas aller en enfer. Voila pour mon avis personel.
Pierre Langlais 9 novembre 2007
The jacket
Si si, je vous rassure, quand je l’ai vu, il y à deux ans et demi, j’ai bien compris... que c’est un navet :) Chacun son point de vue, vous pouvez aimer, je peux détester, ça ne veut pas dire que je n’ai pas compris... bien à vous.
Raph054 23 novembre 2007
The jacket
Alors pourquoi le comparer à des films tels que "L’armée des douzes singes" et "Vol au dessus d’un nid de coucou" la j’avoue que je ne comprend pas bien si vous pouviez mieu me faire comprendre votre critique j’en serais ravis :)