Face à la mort
Le 11 janvier 2002
Un pur chef-d’œuvre d’angoisse.


- Réalisateur : Alejandro Amenábar
- Acteurs : Eduardo Noriega, Fele Martinez, Ana Torrent
- Genre : Thriller
- Nationalité : Espagnol
- Distributeur : Colifilms Distribution
- Editeur vidéo : Studiocanal
- Durée : 2h10mn
- Box-office : 15.620 entrées (France) - 9.354 (Paris)
- Date de sortie : 4 décembre 1996
L’argument : Angela, étudiante en cinéma prépare une thèse sur la violence audiovisuelle. Elle retrouve son directeur de thèse, mort, après le visionnage d’un film. Angela vole la cassette qui provient de la vidéothèque interdite de l’université et découvre un trafic de Snuff movies au sein même de la faculté. Aidée par Chema, elle mène l’enquête.
Notre avis : Ce premier film de Alejandro Amenabar est un pur chef-d’œuvre d’angoisse. A côté, Wes Craven et ses Scream peut aller se rhabiller ! Le jeune réalisateur espagnol sait créer, dès les premières secondes une atmosphère inquiétante et pesante qui imprègnera le métrage jusqu’au bout, malgré quelques injections furtives d’humour - rare, mais bienvenue pour le spectateur angoissé. Plus qu’un divertissement horrifique, Tesis se veut être une réflexion sur le voyeurisme et la violence dans les médias. Le réalisateur ne nous montre rien ou presque - on aperçoit un bref passage de Face à la mort, un pseudo snuff qui montre de vraies images de morts violentes - mais il parvient à plonger son public dans un état de stress avancé grâce au son (les cris du début sur l’écran noir sont à la limite du soutenable), aux astuces du scénario (la scène où les deux étudiants détectives sont plongés dans le noir est l’une des plus angoissantes vues depuis longtemps) et aux acteurs (le regard de Edouardo Noriega à la fois inquiétant et séduisant).
Réalisé avec peu de moyens, Tesis tire sa force de l’inventivité du scénariste (Amenabar joue tous les rôles : scénariste, réalisateur et musicien). On retiendra surtout la scène de la rencontre d’Angela et Chema en caméra subjective. Le réalisateur alterne les plans et les ambiances sonores : Angela et la musique classique, Chema et le hard-rock. C’est l’une des premières scènes qui pose le décor de cette œuvre particulièrement ingénieuse et déroutante.
Jeune prodige du cinéma espagnol, Amenabar a reçu cinq Goya (l’équivalent espagnol de nos César) pour Tesis et a relancé le cinéma de genre dans son pays. Pas un maigre exploit !
Las Producciones del Escorpión - Sogepaq
gus_verdi 7 juin 2004
Tesis - la critique
Quel film surprenant que ce Tesis !
Moyens assez réduits et pourtant une angoisse permanente, perceptible et passionnante hante ce premier long métrage dés la première minute (la scène dans le métro). Un Edouardo Noriega époustoufflant. Certainement son meilleur rôle (avec peut-être celui dans l’échine du diable).
Une réalisation qui ne va jamais dans le voyeurisme alors qu’il aurait été facile de tomber dans ce travers avec un tel sujet (les snuff-movies).
Frédéric Mignard 12 mai 2009
Tesis - la critique
Le film qui relança le cinéma de genre dans toute l’Europe ! Une vraie claque au niveau du suspense et de la mise en scène. Le jeune Amenabar conviait toutes les bonnes formules américaines pour les mélanger à sa sensibilité. Le résultat est l’un des meilleurs thrillers de ces 20 dernières années.
Norman06 8 février 2010
Tesis - la critique
Premier film de Amenabar, ce thriller horrifique donna du sang neuf au genre. Efficace, effrayant, et redonnant au suspens une force toute hitchcockienne, avec une analyse de la violence croisant les univers de Cronenberg et Haneke. Un œuvre majeure.