May the force be with you
Le 30 août 2021
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine... la force "next generation" enfin dévoilée après dix ans d’attente...
- Réalisateur : J. J. Abrams
- Acteurs : Harrison Ford, Carrie Fisher, Mark Hamill, Oscar Isaac, John Boyega, Adam Driver, Daisy Ridley
- Genre : Science-fiction, Aventures, Action
- Nationalité : Américain
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Durée : 2h15mn
- Date télé : 22 février 2024 21:15
- Chaîne : TMC
- Titre original : Star Wars : The Force Awakens
- Date de sortie : 16 décembre 2015
Résumé : Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga "Star Wars", 30 ans après les événements du "Retour du Jedi". Luke Skywalker a disparu, provoquant de grands bouleversements dans la force. La résistance le recherche tout en combattant le First Order, né des cendres de l’Empire.
Après dix ans d’attente et un battage médiatique sans précédent, la fameuse force censée garantir l’équilibre du monde s’est enfin réveillée. Oh rage ! Oh désespoir ! Oh galaxie ennemie trop longtemps arpentée ! Ce septième opus aux allures de remake, s’il séduira sans aucun doute les vieux nostalgiques et les fans conquis d’avance, n’en reste pas moins une véritable déception.
Critique : On attendait beaucoup de J.J. Abrams, à qui Lucas, le grand manitou de la saga, avait finalement confié la charcuterie fine. Pari tenu pour le réalisateur des Star Trek, qui prouve dès les premières images qu’il était bel et bien l’homme de la situation. Applaudissements d’une salle comble à l’apparition du générique défilant, hourras devant l’apparition du nouveau droïde BB8 « so cute » et des premiers pistolasers maniés de main de maître par des stormtroopers badass plus ou moins lobotomisés. De l’univers Star Wars créé par l’ami Georges il y a bientôt quarante ans, Abrams n’a rien oublié. Planète des sables, X-wing volant en rase motte pour échapper à l’Empire (pardon, au First Order), Faucon Millénium, créatures étranges, gros vilains, sabres lasers et j’en passe, J.J. restitue tout avec la ferveur d’un moine copiste recevant la Sainte Bible. Bercé dès sa plus tendre enfance par Luc Skywalker, Han Solo et la princesse Leïa, il n’est pas impossible que le réalisateur ait secrètement rêvé de détruire l’Étoile noire. De là à ce qu’on lui en donne la possibilité, il n’y avait qu’un pas...
- Star Wars - Le Réveil de la Force : Stormtroopers
- © Lucasfilm Ltd. & TM. All Right Reserved.
Difficile de dire le contraire : Le Réveil de la Force est visuellement un véritable petit bijou. Contrairement à une prélogie bourrée d’effets spéciaux amorçant le virage du tout numérique, J.J. Abrams réalise un travail d’orfèvre. Du cousu main qui offre au film un cachet certain et rend hommage à la saga originelle. Abrams est un excellent faiseur et un nostalgique qui aime se lancer des défis. Après avoir ressuscité Star Trek, il réitère l’expérience avec le navire Star Wars, faisant le lien entre passé et présent en réalisant une suite qu’il juge lui-même « organique ». Tout était là. Oui. Mais sans doute trop justement. Sitôt l’engouement des retrouvailles avec cet univers passé devenu familier, le retour au bercail nous réserve en définitive bien peu de surprises. A force de vouloir trop bien faire et multiplier les apparitions des héros de la mythologie Star Wars ou autres avatars de personnages de l’univers étendu, les private jokes et situations référentielles, le film finit par s’épuiser de lui-même, incapable de trouver sa propre marque de fabrique.
- Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo Daisy Ridley, John Boyega
- © Lucasfilm Ltd. & TM. All Right Reserved.
Même si Star Wars, saga oh combien manichéenne, n’a jamais fait dans la dentelle, la lutte intestine opposant le bien et le mal parvenait jusqu’alors à nous tenir en haleine. Malheureusement, ce reboot ne procure rien d’autre qu’une sorte d’admiration expectative pour une œuvre dont on connaît grosso modo toutes les ficelles. Comparativement, c’est un peu comme voir Le Hobbit après une version longue du Seigneur des anneaux. Abrams, également coscénariste, livre une histoire ultra-conformiste et plutôt mollassonne qui ne se donne même plus la peine d’amener le spectateur vers le climax final, un combat au sabre laser dans la neige qui a le mérite d’exister. Tant de secrets gardés jalousement pour un minimum de révélations, des twists qui se voient comme le nez au milieu de la figure et des personnages-archétypes aussi consistants qu’une gelée verte, il y a de quoi se sentir floué. Heureusement, le sabre laser rouge à garde est plutôt cool, même si son détenteur est très loin d’avoir la classe de Dark Maul, le méchant Sith de l’épisode 1. Apprenti Vador oscillant entre le bien et le mal dont nous ne vous révélerons pas l’identité véritable (le film s’en charge bien assez vite), Kylo Ren, homme casqué incapable de contrôler ses pulsions meurtrières vécues par le spectateur comme autant de caprices d’ado, devient carrément gaguesque dès lors qu’il enlève son heaume. Qu’il soit jeune, oui. C’est cohérent. Mais son visage d’ange prépubert achève son voyage vers la décrédibilisation. Il paraît que Kev Adams aurait participé au casting... Nous avons tout de même évité le pire. Les autres personnages (outre les revenants Harrison Ford et Carrie Fisher qui apparaissent comme les vestiges d’un passé résurgent qui ne cesse de parasiter la narration), l’opération adoption s’avère difficile tant le background des protagonistes est peu fouillé.
- Star Wars - Le Réveil de la Force : Photo Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega
- © Lucasfilm Ltd. & TM. All Right Reserved.
Même si tous deux souffraient d’un côté grand benêt un peu trop marqué, Luke était attachant et Anakin jouissait d’un attrait fascinant pour la toute-puissance et le côté obscur. Dans cet opus, Poe, le meilleur pilote de la galaxie, est évincé beaucoup trop rapidement pour qu’il présente un réel intérêt, et son retour est quasi avorté par une bataille peu épique dans l’espace. Espérons que le pauvre Oscar Isaac soit mieux employé dans le prochain épisode. Quant au couple star, Finn et Rey (futurs Castor et Pollux ?), il possède tout de même une belle alchimie. De plus, l’idée du soldat déserteur de l’Empire, bien qu’assez mal amenée, est plutôt bonne. On espère que le coco, l’un des principaux vecteurs d’un humour quasi omniprésent, arrivera un jour à utiliser la Force, prouvant que sa bravoure et sa noblesse de cœur (après quelques remous peu féconds) valent bien autant que celles d’un Jedi héréditaire. Reste une vraie révélation en la personne de Daisy Ridley (Rey). Personnage traversé par la force à la présence à la fois physique, nonchalante et extrêmement sexy, elle est la vrai force d’un épisode à rallonge qui s’étire jusqu’à un dénouement à la hauteur de son intrigue pour le moins minimaliste. En bref, Star Wars : Le Réveil de la Force s’avère dans l’ensemble une entreprise sans réel fondement qui s’apparente plus au divertissement pop-corn qu’à un film proposant une vision d’auteur. On ressort de la salle avec une seule envie : remplacer son chat ou son chien par un modèle réduit BB8, le robot « boule » successeur de R2D2, LA star du film !
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birulune 9 décembre 2016
Star Wars : Le Réveil de la Force - critique d’un phénomène planétaire
Va pour le coté déjà vu ce que les afficionados ont dû aimer ( forcément)
A la hauteur des premiers opus de la saga mais un poil en dessous quand même si on n’adhère pas à l’histoire de Rey ( elle attend papa et maman depuis quand ???) et son personnage de survivante ou le soldat repenti où il n’est jamais question de sa quête initiatique.
Le personnage nain aux yeux globuleux, bien que femelle, reste un copier-coller crasse de maître Yoda sans le charme des effets visuels typiques des premiers opus ( la faire en marionnette serait impossible aujourd’hui)
On adore on en redemande et tant mieux si JJ a quitté le navire quand on voit le ramassage de Star Trek 2.