Snoopy et les Peanuts - la critique du film

© 2015 Twentieth Century Fox

Critique : C’est sous la mine de l’auteur de comic strip Charles M. Schultz que le petit beagle le plus célèbre au monde naissait un jour d’octobre 1950. À l’occasion de son 65ème anniversaire, Steve Martino (L’âge de glace 4, Horton), toujours sous la bannière des studios Blue Sky, s’emploie à redonner vie à Charly Brown, Snoopy et ses amis en 3D numérique. En conservant le trait minimaliste caractéristique de l’œuvre originale, Martino se réapproprie respectueusement tout un univers. Ce passage en relief permet à Snoopy et les Penauts - le film de contourner avec panache les habitudes esthétiques inhérentes aux standards du cinéma d’animation hollywoodien. Les traits de crayon qui animent de toutes sortes d’expressions ces bouilles d’enfants bien rondes apportent un cachet certain à l’entreprise. C’est là, et de loin, la plus grande réussite du film que d’attendrir notre œil par le biais d’une esthétique si singulière.

© 2015 Twentieth Century Fox

Si l’on se penche à présent d’un peu plus près sur ce que Snoopy et les Peanuts a à nous raconter, cela demeure beaucoup moins flatteur. Durant l’hiver, Charly Brown tombe amoureux de la nouvelle de sa classe tandis que Snoopy fait marcher son imagination à toute berzingue en se prenant pour un as de l’aviation, lancé à bord de sa niche à la poursuite de son plus grand rival : le Baron Rouge.
Au bout du compte, le film va un peu trop rapidement se résumer aux gaffes maladroites d’un Charlie Brown énamouré et peu sûr de lui, agrémentées par les pitreries de son chien fidèle aux alentours. Les adultes devront se contenter de ce scénario au manque d’épaisseur manifeste (écrit à plusieurs mains, dont celles de Craig Schultz, fils du regretté Charles) qui souligne les mérites d’aller de l’avant et de toujours croire en ses rêves. Les personnages mignons tout plein remporteront à coup sûr l’adhésion des enfants et de ceux qui souhaiteront se replonger avec une nostalgie remise au goût du jour dans l’esprit comic strip de Charles M.Schultz. Le reste des spectateurs se verra confronté à un film un peu trop naïf et gentillet, où l’émotion émane ça et là avec trop de parcimonie. Sachant que le dernier film de Snoopy remontait à 1980, on s’attendait à des retrouvailles plus chaleureuses.