Le 8 septembre 2014
- Réalisateur : Vincent Garenq
- Acteurs : Wladimir Yordanoff, Philippe Torreton, Noémie Lvovsky
- Genre : Drame
- Date de sortie : 7 septembre 2011
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yaellachevresauvage 13 juin 2011
Présumé coupable - la critique
« Présumé coupable » :
Présumé ? Peut-être... Coupable ? A vous de voir !
Si l’envie vous avait pris d’aller voir le film « Présumé coupable » relatant le point de vue d’Alain Marécaux , l’huissier qui a fait pleurer dans les chaumières, je voudrais vous apporter quelques précisions :
Nombreux extraits de cet article se trouvent dans le billet de Frédéric Valandré sur Médiapart :
Complément d’information sur le cas Marécaux
http://blogs.mediapart.fr/blog/valandre78/060611/complement-dinformation-sur-le-cas-marecaux
Le film relatant l’épisode tragique d’Alain Marécaux , l’huissier de l’affaire d’Outreau, est en passe de sortir dans toutes les salles de cinéma.
Personnellement j’oscille entre l’agacement et le dégoût.
Christophe Rossignon le réalisateur du film a méprisé la lecture du livre "Outreau, la vérité abusée" http://www.hugoetcie.fr/Hugo-Doc/Catalogue/Outreau-La-verite-abusee de Marie-Christine Gryson en lui renvoyant son bouquin s’en l’avoir lu, alors que c’est le 1er ouvrage contradictoire de cette affaire.
On peut imaginer la part d’objectivité du réalisateur et ce qui en transpire à travers ce film propagandiste.
Il ne relate pas par exemple les déviances du bonhomme qui se plaisait à regarder des films pornos homo... (pour quelqu’un qui n’avait pas de temps à consacrer à ses gamins à cause de la masse de travail que lui procurait son étude, il semblerait qu’il s’accordait des pauses suffisantes pour satisfaire ses fantasmes...) Le look du sieur pourrait s’apparenter à une « caste homosexuelle » très répandue à Bruxelles (je ne m’étendrais pas plus sur le sujet)
L’huissier s’est retrouvé en prison parce que c’est son fils François-Xavier qui a dénoncé des attouchements de la part de son père (concernant les enfants Delay, il n’a pas été inculpés des faits qui lui avait été reprochés). C’est donc bien pour attouchement sur son fils qu’il a été inculpé, rien à voir avec les Delay-Badaoui ! Il a d’ailleurs été condamné le 2 juillet 2004 à 18 mois à la majorité absolue.
Le gros menteur a prétendu qu’accidentellement, et par dessus le pantalon, il l’avait peut-être effleuré, mais le fils lui, a expliqué que son père le rejoignait dans son lit et que ça ne lui plaisait pas (bigre, accident inévitable du coup) et qu’il jouait à la machine à bisou (mais où faisait-il les bisous pour que ça choque le gamin ?)
François-Xavier Marécaux a fait état d’attouchements sexuels de la part de son père Alain Marécaux, au capitaine de police et enquêteur Didier Wallet le jour même de l’arrestation de son père (PV d’audition, 14 novembre 2001, 9h35, Cote D725)
Compte-rendu d’entretien avec Jean-Claude Monier (président de la Cour d’Assises de Saint-Omer), de l’Inspection Général des Services Judiciaires daté du 20 janvier 2006 (p. 5) :
« Le huis clos avait été demandé par les avocats des parties civiles et M. Monier rappelle qu’il était donc de droit.
Par la suite ces mêmes avocats, lui ont demandé de réinstaurer la publicité, ce qui fut fait par l’intermédiaire d’une retransmission vidéo dans une autre salle pour la presse et le public.
Il y avait quand même au moins 50 personnes dans la salle d’audience.
M. Monier ajoute que pour la seule audition de François-Xavier Marécaux, il a fait sortir tous les autres accusés, sauf sa mère et son avocat, et son père qu’il accusait.
Son audition s’est donc passée dans un environnement plus calme et l’enfant de 11 ans a dit des choses très émouvantes en évoquant les attouchements du père qu’il a confirmé devant celui-ci en le regardant droit dans les yeux.
A ce moment, M. Monier précise que M. Marécaux s’est effondré en larmes en disant "je suis coupable mais à cette époque je ne savais plus où j’en étais".
M. Monnier ne l’a pas fait acter car à ses yeux, la formule exprimait une mauvaise conscience plutôt qu’une reconnaissance de culpabilité au sens juridique. » (1)
Devant la Cour d’Assises de Paris, Odile Polvèche (ex-épouse d’Alain Marécaux, acquittée à Saint-Omer) adresse un courrier à Me Marc Pantaloni, désigné avec Me Didier Leick par le Conseil général du Pas-de-Calais pour représenter les neuf enfants parties civiles ; lettre transmise à la Cour par l’avocat lors de l’audience du 7 novembre. Extrait : « François m’a clairement exprimé qu’il continuait à avoir peur des réactions de son père et qu’il dissimulait la vérité afin d’être tranquille, de façon à pouvoir profiter des choses qui lui sont offertes. Cela me laisse perplexe mais me conforte dans ma position de croire que mon fils est "acheté", ce sentiment étant renforcé par la différence qui est faite entre les enfants. »
Le fils Marécaux aurait subi des pressions durant l’instruction
Voici ce qu’il a déclaré à l’époque au juge Fabrice Burgaud : « Je voudrais que mon grand pére Léon [père de l’huissier, donc] arrête de me dire qu’il ne faut rien dire. Qu’il arrête d’intervenir dans mes affaires qui ne sont pas les siennes. Dimanche dernier, il m’a dit qu’il ne fallait rien dire au juge à part que je voulais revoir mon père et ma mère. Il m’a fait jurer sur la tombe de mamie que je ne devais rien dire sinon que je voulais revoir mon pére et ma mère. » (Première audition de partie civile, 15 mai 2002, p. 4, Cote D1790)
Le 2 juillet 2004 donc, Alain Marécaux est condamné à 18 mois. Moins d’un an plus tard, il ose sortir son bouquin par lequel il se blanchit (pour un huissier, garant de la loi et de la vérité, ça craint !)
On comprend donc pour résumer :
1) Oui il a commis des actes d’attouchements sur son fils
2) Ceux qu’il a commis sur les enfants Delay-Badaoui n’ont pas été retenus pour son inculpation
3) Il a acheté le silence de son fils
4) Il a été acquitté mais ce n’est pas une victoire pour la justice
5) Il a reçu un énorme indemnisation pour avoir été si légèrement puni
6) Il joue la comédie devant les caméras (d’ailleurs ça commence à ne plus prendre, de plus en plus de spectateurs le trouvent piètre comédien)
Sa famille a explosé mais cela était latent bien avant son inculpation : sa femme avait un amant et lui ses films pornos homos.
L’indemnité perçue est bien au-delà de tout ce que son étude aurait pu lui rapporter pendant 15 ans !
C’est peut-être ça - les attouchements avérés de l’huissier sur son fils- qui finalement à tué la mère de l’huissier (Le juge Burgaud ne peut en être tenu responsable)
Il n’a donc été volé en rien, il a rajouté à son crime sexuel la corruption qu’il exerce sur le fils "incestué" en l’achetant matériellement et il aggrave sa situation pécheresse en maintenant sa version mensongère par le biais des médias complices, de son bouquin et son film si romancés que s’en devient plus ridicule qu’abjecte.
Si l’envie d’aller voir le film vous titille toujours, n’en oubliez pas les précisions ci-dessus qui s’imposaient.
brasero 14 juin 2011
Présumé coupable - la critique
Il est d’autant plus facile de présenter cette histoire sous l’aspect choisi par l’auteur que le public n’est pas au courant des faits qui ont justifié que l’on s’intéresse à ce monsieur. Il existe pourtant des sources très sérieuses qui peuvent protéger des idées reçues et de la manipulation d’opinion. La référence en la matière est le livre de MC Gryson : Outreau, la vérité abusée, edits Hugo et cie. Celui qui a lu ce livre sera ensuite stupéfait de ce qui se dit encore un peu partout sur ce procès dit d’Outreau !
7 septembre 2011
Présumé coupable - la critique
A lire, dans un esprit tout aussi rédempteur et frontiste, le fabuleux livre de Thierry Maricourt : Ceux qui ne mentent jamais (Editions Ginkgo).
roger w 12 septembre 2011
Présumé coupable - la critique
Excellent long-métrage qui va bien au-delà de l’affaire Outreau pour interroger la justice d’un pays et les pratiques scandaleuses qui outrepassent les droits fondamentaux des gens au nom de la loi. Très énervant, le film est porté par le jeu incroyable de monsieur Torreton dont on admire la prise de risque physique, mais aussi sa capacité d’incarnation. Le César du meilleur acteur ne devrait pas lui échapper. Un grand moment.
cocoricoboy 21 janvier 2020
Présumé coupable - la critique
Personnnellement, à lire cette critique de film, j’oscille entre l’agacement et le dégoût. Et pour reprendre totalement vos mots, on peut lire la part d’objectivité qui transpire à travers cette critique.
Le dégoût de voir des attaques liées à l’orientation sexuelle (l’homosexualité que vous évoquez comme déviance). Le dégoût de voir que vous trainez dans la boue une personne jugée innocente par la justice. Le dégoût de voir tout cet ensemble d’arguments partiaux et sortis de leur contexte : une belle instruction à charge, comme le juge Burgeaud en a été accusé. Par ailleurs, 250 000 euros pour 3 ans en prison pour une personne finalement jugée innocente, c’est beaucoup ? Et bien...
Mais cette critique c’est aussi une certaine dose de rigolade, de voir que vous vous prenez pour un juge d’instruction. Et pas n’importe lequel, le juge Burgeaud... Postulez pour la magistrature !
yaellachevresauvage, le juge internet 2.0 qui vous fait des enquêtes sans bouger de son clavier ! Et qui a un avis plus éclairé que le jugement final sur l’affaire !