One direction - Midnight memories : oubliable dès le premier coup de minuit

Un troisième album pop, orienté vers un rock gentillet, mais terriblement longuet dans sa version Deluxe de 17 titres.

Fort de deux albums au carton planétaire, y compris aux USA où les British boys bands n’ont pas forcément la cote, 1D s’est emparé cette semaine de la première place des charts mondiaux avec un 3e opus enregistré pendant la tournée immortalisée par le film de Morgan Spurlock This is us. Un troisième album pop, orienté vers un rock gentillet, mais terriblement longuet dans sa version Deluxe.
Album de la vingtaine, cette épopée pour adolescentes hystériques, les One Directioners, est sûrement moins fun et sautillante que son insupportable premier single, Best song ever, qui donnait le ton répétitif d’une carrière débonnaire pour mômes décérébrés.
Niall Horan, Zayn Malik, Liam Payne, Harry Styles et Louis Tomlinson cherchent une identité plus britannique dans les sonorités rock de certains titres, comme Midnight Memories, sans parvenir à nous convaincre. Paroles creuses et mélodies déjà soufflées ailleurs (You & I évoque une ballade de Roxette)... le nouveau One Direction n’apporte aucune pierre à l’édifice d’un groupe jetable, composé pour une émission de télé réalité et qui rejoindra bientôt les tranchées meurtrières des guerres d’égo des groupes à groupies.
Au moins, reconnaissons aux 5 britanniques un bon point, leur album s’écoute, fort d’une cohérence musicale qui fait défaut à des Miley Cyrus ou Katy Perry, par exemple, et ne déplaît pas totalement. Quelques titres se révèlent même pêchus, comme Happily, de loin le meilleur morceau de cet avatar de pop rock sans risque où un instant les One Direction se rêvent même en Manic Street Preachers (Little Black Dress et ses guitares plus brutes). L’album s’achève avec le très faible Better than words, d’une fadeur inhérente au genre, alors que la version Deluxe en remet une couche avec 4 titres supplémentaires toujours orientés vers un son plus vrai, mais tellement juvéniles (les "oh, oh, oh de Does he know, est-ce bien raisonnable ?)...
Des records de vente sont attendus au Royaume Uni.