Au vert !
Le 1er octobre 2011
Sans renoncer à la veine sociale qui court dans tout son cinéma, Lucas Belvaux signe une comédie plaisante et décalée, mêlant psychanalyse et ruralité.
- Réalisateur : Lucas Belvaux
- Acteurs : Catherine Mouchet, Lucas Belvaux, Raphaële Godin
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Diaphana Édition Vidéo
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– Durée : 1h30mn
Sans renoncer à la veine sociale qui court dans tout son cinéma, Lucas Belvaux signe une comédie plaisante et décalée, mêlant psychanalyse et ruralité.
L’argument : Sébastien Chantoux, psychanalyste, décide de partir s’installer dans la Creuse. S’adaptant peu à peu aux usages locaux, il s’inscrit à Troc’en Creuse, une association qui met en valeur l’échange entre les individus. Il propose, dans ce cadre, des séances de psychanalyse.
Notre avis : Nature contre nature est au départ un téléfilm réalisé pour France 3. Associé au fait qu’il a pour cadre la campagne, ce genre d’information aurait plutôt tendance à nous effrayer (qui s’est déjà retrouvé devant les téléfilms du samedi soir de la troisième chaîne nationale comprendra). Mais pas de paysans durs à la tâche et taiseux au programme. Aux commandes, Lucas Belvaux livre une comédie décalée et riche, bien loin des habituels clichés.
Le ton est donné dès le début puisqu’il fait de son personnage principal un psychanalyste qui s’installe au fin fond de la Creuse (car c’est le département qui en compte le plus petit nombre par habitant). Le thérapeute est très bien accepté et il se constitue rapidement une "clientèle" (signe qu’il répond à un besoin). Lorsque Chantoux découvre Troc’en Creuse, qui remet l’individu au centre de l’échange, cette trame s’enrichit d’une réflexion sur les échanges tels qu’ils se pratiquent dans nos sociétés de consommation marchandisées à l’extrême. Ce qui ne fait pas que des heureux...
Prônant avec fermeté, mais sur un ton léger et plaisant, proche de la fable, une réflexion de fond sur le capitalisme et la place qu’il réserve aux individus, Lucas Belvaux livre un film citoyen, dans le sens le plus noble et le moins stéréotypé du terme. À découvrir.
LE DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas manquer : Aucun supplément proposé par l’éditeur. Le film, rien que le film. Quand il est bon, ça n’est déjà pas si mal !
Image & son : Rien à signaler, si ce n’est que les qualités de base exigibles sont parfaitement respectées.
