Sous-commandant Quichotte
Le 3 janvier 2007
Une image très belle pour servir une histoire de guérilla dont l’intérêt tarde malheureusement un peu à se dessiner.
- Réalisateur : Francisco Vargas
- Acteurs : Don Angelo Tavira, Dagoberto Gama, Fermin Martinez
- Genre : Drame
- Nationalité : Mexicain
- Date de sortie : 3 janvier 2007
- Festival : Festival de Cannes 2006
– Durée : 1h38mn
– Titre original : El violin
Une image très belle pour servir une histoire de guérilla dont l’intérêt tarde malheureusement un peu à se dessiner.
L’argument : Une guérilla au Mexique. L’armée a pris le village de Genaro qui se réfugie avec ses camarades de lutte dans la montagne voisine. Mais comment récupérer les munitions cachées dans le champ du village ? L’idée viendra du père de Genaro, vieux musicien ambulant, qui s’introduira chez l’ennemi grâce à son instrument.
Notre avis : L’utilisation du noir et blanc et du gros grain rend une image magnifique qui demande à être vue au cinéma exclusivement pour révéler toute sa beauté. De nombreux plans peuvent être considérés comme des photographies à part entière. Mais, s’ils s’insèrent parfois bien dans le cours de l’histoire, d’autres tableaux, véritables portraits photographiques, telle une revue de villageois en fuite, manquent de la vie qui fait un film. De même lorsque l’auteur s’appesantit une seconde de trop sur une prise de vue, laissant par-là même deviner sa fascination pour l’image en tant que telle.
D’autres aspects du film s’avèrent décevants, relevant du parti pris documentaire. Comme le choix des acteurs, parfait en ce qui concerne le vieil homme, moins convaincant pour le fils, aux regards de désespoir stéréotypés, ni même pour le petit-fils qui n’est hélas que mignon. On est un peu dérouté par cette option car le rôle du vieux, espèce de don Quichotte dont les moulins à vent n’hésitent pas à faire usage de leurs armes, ne s’impose réellement qu’à partir de la trentième minute du film. Tout le début nous montre l’errance des trois générations, leur préparation à la guérilla et leur quotidien. Et, dans une ambiance plutôt morne, où prédomine l’inquiétude muette, le choix du noir et blanc tend alors à devenir une pose sans nécessité. Ce n’est qu’avec l’introduction du violon comme monnaie de passage que le film prend son envol, et on peut regretter que ce qui fait le nœud de l’histoire n’intervienne pas plus tôt pour lui permettre de sortir du bourbier où il semblait prêt à s’enliser. D’un autre point de vue, c’est une bonne surprise, et la fin du film, terrible, nous laisse un goût d’autant plus amer qu’on ne l’attendait plus.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.
Norman06 22 avril 2009
Le violon
Joli film humaniste et émouvant. Le début laissait présager le pire (misérabilisme un peu trop voyant) mais la simplicité du récit et le jeu de l’acteur principal sont très attachants.