Le 13 décembre 2011

2011, la beauté a donné rendez-vous à la réalité.
2011, la beauté a donné rendez-vous à la réalité.
Parmi les oeuvres sélectionnées ci-dessous, une constante : l’esthétisme. La pureté des lignes, la franchise des teintes, la méticulosité de la mise en scène sont autant de conditions qui se conjuguent inlassablement à la dureté du propos. L’artistisme visuel n’est plus une fin en soi, mais un tremplin pour l’arrière-pensée du cinéaste, comme c’est le cas pour le cruel Sleeping Beauty. La fiction retrace l’existence et la tangibilité des observations fait souvent tourner la tête au spectateur ; le lyrisme de Black Swan et la démence de Balada Triste en sont les premiers témoins.
2011 signe également l’envolée d’acteurs des deux côtés de la caméra. On pense plus particulièrement à la délicate Emily Browning et à l’inflexible Ryan Gosling pour leurs rôles d’anthologies, ainsi qu’à Casey Affleck pour son premier long-métrage. Georges Clooney, avec Les marches du pouvoir, suscite même une pointe d’indulgence voire d’espoir pour ses réalisations prochaines.
Une année chargée de poésie et d’humanisme, dont on négligera volontairement les mièvres films à succès et autres « intouchables ».
1. Sleeping beauty (Julia Leigh)
2. We need to talk about Kevin (Lynne Ramsay)
3. Black swan (Darren Aronofsky)
4. Sucker punch (Zack Snyder)
5. Drive (Nicolas Winding Refn)
6. Balada triste (Alex de la Iglesia)
7. I’m still here (Cassey Affleck)
8. The fighter (David O. Russel)
9. I saw the devil (Jee Woon-Kim)
10. Pina (Wim Wenders)