Amour, gloire et bling-bling
Le 23 janvier 2008
Un salmigondis fastidieux érigé en phénomène du cinéma sud-coréen.
- Réalisateur : Lee Jun-ik
- Acteurs : Woo-seong Kam, Jeong Jin-yeong , Seong-Yeon Kang
- Genre : Drame, Historique
- Date de sortie : 23 janvier 2008
- Plus d'informations : Le site du film
– Durée : 2h
– Titre original : King and the clown
Un salmigondis fastidieux érigé en phénomène du cinéma sud-coréen.
L’argument : Corée, XVIe siècle. Alors que la dynastie Chosun règne en maître sur le territoire, Jang-seng et Gong-gil sont deux comédiens qui travaillent ensemble sur les routes du pays. Jang-seng persuade Gong-gil de se produire à Séoul, dans l’espoir de devenir riches. Arrivés là-bas, ils se font arrêter au cours d’un spectacle pour avoir insulté le roi. Jang-seng propose alors un pari fou : s’ils arrivent à faire rire le roi, ils seront libres. Gong-gil, de nature très réservée livre alors un numéro impressionnant provoquant l’hilarité du roi. Le pari est gagné, ils peuvent rester au palais. Une relation nouvelle commence alors entre le roi et Gong-gil...
Notre avis : Le roi et le clown est l’adaptation d’une comédie musicale (Yi) qui, ô surprise, a obtenu un immense succès en Corée du Sud en battant tous les records de fréquentation du pays (plus de 12 millions de spectateurs). Sa sortie dans nos salles françaises est-elle une bonne nouvelle pour autant ? Réponse : non. C’est encore une fois le fâcheux problème de la montagne qui accouche d’une souris. Le réalisateur Lee Jun-ik donne à suivre l’itinéraire des deux saltimbanques de rien et brosse en creux le portrait du roi Yunsan, souverain de la dynastie Chosun, détrôné à la suite d’une révolte aristocratique. Le récit qui tient à la fois de la comédie bouffonne, du cours d’histoire, de la romance homosexuelle et du drame historique a visiblement séduit pour son mélange des genres. Or, à force de tout mélanger, il ne raconte rien de cohérent ou d’excitant.
Oubliez les promesses de tragédie shakespearienne. Tel quel, c’est un sommet de mauvais goût qui d’un bout à l’autre ne réussit qu’un seul exploit : ennuyer. Mais il y a pire. Passe encore que Le roi et le clown sacrifie toutes les ambiguïtés sur l’autel du pompiérisme (comme toutes les boursouflures) mais, plus dommageable, il confond l’être et le paraître. Son point de vue sur les événements est horriblement conventionnel, formaté et poussiéreux là où il se prétend percutant. Reste donc le seul plaisir de découvrir un cinéma sud-coréen qui n’a plus à rougir de la concurrence. On regrettera juste que les vrais joyaux du Matin Calme restent inédits en France et pâtissent de ce genre de rouleaux compresseurs proches des pires nanars exotiques.
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Norman06 29 avril 2009
Le roi et le clown
Comédie dramatique subtile sur l’art et le pouvoir, ce film se laisse voir avec plaisir. Une nouvelle bonne surprise dans la cinématographie coréenne.