Les Palmes d’or
Le 10 mai 2003
Un voyage en longs plans séquences émouvants.


- Réalisateur : Theo Angelopolous
- Acteurs : Bruno Ganz, Isabelle Renauld, Fabrizio Bentivoglio
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Grec
- Distributeur : Océan Films
- Editeur vidéo : Gaumont/Columbia/Tristar Home Video
- Durée : 2h10mn
- Reprise: 1er février 2012
- Titre original : Mia éoniotita kai mia méra
- Date de sortie : 28 octobre 1998
- Festival : Festival de Cannes 1998

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Résumé : Un vieil écrivain sur le point de quitter sa maison pour l’hôpital trouve une lettre de sa femme, datant de trente ans. Alexandre part alors vers son passé et croise en chemin un petit clandestin albanais...
PALME D’OR, Cannes 1998
Coup d’œil : Theo Angelopoulos aurait pu avoir la Palme d’or en 1995 pour Le regard d’Ulysse. Mais il y avait l’Underground de Kusturica et le jury a fait son choix. Ce qu’avait publiquement regretté le réalisateur, mauvais perdant peut-être, génial sans doute, car il revenait trois ans plus tard avec un nouveau film qui décrochait, lui, la suprême récompense cannoise. Laquelle sembla consacrer davantage sa brillante filmographie que son dernier opus, considéré par beaucoup (j’en suis) comme inférieur au sublime Regard d’Ulysse. Mais bon, ne chipotons pas : L’éternité et un jour est un grand film. L’errance d’un homme qui se croit fini (Bruno Ganz) et qui le plonge dans son passé, lui permettant d’offrir à un petit réfugié toute l’attention qu’il n’a jamais su donner à sa famille. Père et fils de fortune, tous deux partiront vers la frontière, celle de l’espoir pour le gosse, la dernière sans doute pour Alexandre, qui y trouvera peut-être la réponse à "la" question : "Demain, ça dure combien de temps ?". Le voyage d’Alexandre se fait lentement, patiemment, en longs plans-séquences, forts, émouvants, endormants aussi (l’éternité, ça se mérite...), portés par la tendre musique d’Eleni Karaindrou, cherchant tous à capter la beauté de chaque moment.