Le dossier James Wan
Le 1er octobre 2013
Seulement un mois après Conjuring, James Wan revient à la charge avec ce film qui semblerait être son dernier long-métrage d’épouvante, avant un certain temps.
- Réalisateur : James Wan
- Acteurs : Barbara Hershey, Leigh Whannell, Patrick Wilson, Rose Byrne, Lin Shaye, Angus Sampson, Ty Simpkins
- Genre : Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h45mn
- Date télé : 1er janvier 2024 22:45
- Chaîne : RTL9
- Titre original : Insidious Chapter 2
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 2 octobre 2013
Résumé : Après tout ce qu’elle a affronté, la famille Lambert s’efforce de reprendre une vie normale, mais le monde des esprits semble en avoir décidé autrement. Josh et Renai vont tenter de découvrir le secret qui les relie au terrifiant monde des esprits.
Critique : James Wan a réussi en une dizaine d’années à s’imposer comme l’un des grands noms du cinéma de genre, en se spécialisant dans l’épouvante à petit budget, et en réalisant des coups commerciaux inattendus : il lance la franchise Saw, réalise l’un des plus gros succès de l’histoire de l’épouvante avec Conjuring, après le carton d’Insidious, premier du nom. Les fans de son style sont aujourd’hui nombreux et l’attente autour de ses nouveaux films énorme. C’est sous cette épée de Damoclès qu’Insidious : chapitre 2 déboule dans nos salles, à peine un mois après Conjuring qui est toujours exploité dans les multiplexes.
- © Sony Pictures International Releasing
Si James Wan se trouve sous les projecteurs des studios américains, cela s’explique non moins à cause du coût de production très avantageux de ses projets (moins de cinq millions de dollars pour la plupart) que du génie de mise en scène qui l’habite ainsi que des bénéfices qu’il engrange, cela va sans dire. On retrouvera dans Insidious : chapitre 2 le même univers que son prédécesseur, puisqu’il s’agit d’une suite directe, qui accentue cette fois ci non pas la possession spectrale d’un enfant mais le doute. Tout dans ce Insidious : chapitre 2 conduit le spectateur à s’interroger sur ce qu’il voit. Le cinéaste recours fréquemment aux jeux de caméra et s’amuse du hors-champ jusqu’au principe même de projection astrale que subissent deux des personnages principaux. Il peut ainsi nous plonger dans deux univers simultanés où le doute nous dévore par la création d’une atmosphère onirique et étouffante. Il dédouble Josh, le personnage possédé, dans la dimension des esprits ainsi que dans le monde réel, jouant sur les transferts de son fils Dalton entre ces deux univers ainsi que sur les apparitions de fantômes qui voyagent entre les différentes dimensions également.
- © Sony Pictures International Releasing
La confusion dans laquelle nous sommes plongés emmène les spectateurs sur le terrain du premier opus, alliant ainsi l’imagerie de la « maison vivante » de The Shining à l’atmosphère d’inconnu et de pression viscérale propre aux films d’ambiance (Alien, Poltergeist).
Mais si James Wan incarne le renouveau de la réalisation de l’épouvante, il semble très dépendant de son camarade Leigh Whannell à l’écriture. En effet, si la mise en scène est poussée dans ses retranchements au profit de l’épouvante ainsi que de l’adrénaline, cela n’est permis que par l’alliance de son style à celui de Whannell au script. Le scénario se construit ainsi comme toute histoire de fantôme en huis clos ; il multiplie les apparitions, les visions et les alternances de dimensions avec les personnages de Josh et Dalton Lambert (respectivement Patrick Wilson et Ty Simpkins). C’est dans cet amas de poncifs recyclés que le duo de l’horreur parvient à briller, digérant efficacement tout ce qui a été fait avant eux. La synthèse mise en place dans leurs projets (Saw, Insidious, Dead Silence) remet à jour des procédés vieux de plusieurs décennies, mais James Wan ose dépasser ses modèles en parvenant, in fine, à imposer sa patte.
- © Sony Pictures International Releasing
Le tout permettant de créer non pas la révélation du film d’horreur mais plutôt une excellente série B fort agréable à regarder. Le film s’assumant complètement et montrant toute la modestie qui l’habite, il permet d’apporter une vague rafraîchissante dans le paysage des promesses perpétuelles de productions médiocres du genre de l’épouvante (Possession, Le dernier exorcisme 2...).
On pourra néanmoins reprocher à Insidious : chapitre 2 son cliffhanger final d’une lourdeur sans pareille annonçant d’ores et déjà un troisième opus inutile. Mais le plus grand regret, peut-être pour les spectateurs, c’est de découvrir Insidious 2 si tôt après la distribution de Conjuring. Trop de James Wan tue-t-il le cinéma du jeune maître ? Alors qu’il s’en est allé dans un autre genre, celui du blockbuster friqué (Fast & Furious 7), James Wan frise sûrement l’overdose avec Insidious : chapitre 2 qui est une réussite d’une envergure moindre, si on le compare au récent Conjuring. Le rapprochement des deux dévaluera le petit dernier de l’écurie Wan, alors que ce sequel respecte son public et son genre, et mérite donc, une fois de plus, le déplacement.
- © Sony Pictures International Releasing
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Frédéric Mignard 14 octobre 2013
Insidious : chapitre 2 - la critique
Suite sans grand intérêt qui vire dans le n’importe quoi. C’est bien filmée, mais qu’est-ce que c’est con !
vanhzexen 18 mars 2014
Insidious : chapitre 2 - la critique
Suite quasi-directe du premier chapitre, nous avons ici droit à la genèse de l’esprit qui à su pénétrer notre monde et qui a pour ambition de reprendre ses méfaits.
Déjà elle est beaucoup moins flippante car cette séquelle a pour unique ambition d’expliquer les évènements qui ont eu lieu lors du premier épisode et surtout de se consacrer à l’histoire du tueur qui hante le père de famille.
Du coup nous avons droit a des moments géniaux où par exemple le père se retrouve bloqué dans le monde des esprits et devient acteur des évènements inexpliqués du premier opus.
Mais l’ensemble, même si intéressant, se déguste plus comme un bonus que comme un film à part entière.