Imogene - la critique du film

Une comédie plaisante qui remplit le cahier des charges du divertissement estival. Pour la saison, on ne lui en demandera pas davantage.

L’argument : Imogene a toujours eu un rêve : vivre à New-York. Chose faite, elle mène une vie heureuse jusqu’au jour où son copain la quitte. Tout s’écroule et les galères s’enchainent : son travail la met dehors, elle perd son appart et tombe en dépression nerveuse. Elle est alors forcée à retourner dans le New Jersey, aux côtés de sa famille avec qui elle a perdu contact depuis plusieurs années. Elle doit ainsi faire face à sa mère, une femme excentrique, son frère qui est dans son monde, ainsi que le nouveau copain de sa mère et un jeune colocataire. Un retour qui va la chambouler mais pas toujours dans le mauvais sens du terme.

© Eurozoom

Notre avis : Ce long métrage marque le grand retour des réalisateurs Robert Pulcini et Shari Springer Berman (Le Journal d’une baby-sitter), après 5 ans d’absence des salles françaises. Avec un casting prometteur, Imogene constitue une comédie légère et amusante sur la trentaine dépressive (syndrome Frances Ha en moins arty ?) qui, cependant, met un certain temps à démarrer en raison d’une mise en place un peu laborieuse, puisque les rebondissements cocasses pour le personnage d’Imogene, en pleine galère, s’accentuent à son retour au bercail provincial familial.

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Alors, les bons moments se multiplient grâce aux acteurs qui nous montrent une fois de plus leur enthousiasme débordant. On retrouve notamment Kristen Wiig qui s’est fait connaître du grand public français au travers de sa prestation mythique dans Mes meilleures amies ; les références à son personnage déphasé sont nombreuses. Elle est accompagnée de Darren Criss (Glee) dans la peau d’un bel étranger au charisme immédiat à l’écran, qui va essayer de lui redonner un peu de vigueur. Le jeune homme nous livre encore une fois ses talents de chanteur et de danseur en interprétant son premier vrai rôle aux côtés d’acteurs vétérans : Annette Bening, en mère d’Imogene, récompensée en 2011 au Golden Globes pour son interprétation dans Tout va bien, the kits are all right, et Matt Dillon dans le rôle d’un agent de la CIA qui évoque le personnage d’espion délirant qu’il incarnait dans Marie à tout prix.

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Malgré le fun et le casting paillette, Imogene reste néanmoins plus un divertissement léger à consommer en été qu’un incontournable jalon dans la comédie, principalement en raison du sentiment de déjà-vu qui imprègne l’ensemble de la satire. Peut-être le ton est-il trop sage. L’opposition ville-campagne, soulignée par la bande sonore, rappelle le propos de Young Adult de Jason Reitman, la causticité en moins. Construite sur un rythme binaire bien connu (ville et campagne, donc, riches et pauvres, commerce et art...), la structure narrative s’essouffle parfois lors de gags prévisibles.

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Toutefois, ce scénario globalement familier n’empêche pas le plaisir du divertissement. Une occasion de se détendre à l’abri du soleil, en s’attachant à suivre les péripéties de personnages à la fois hauts en couleur et attachants qui trouveront sûrement leurs apôtres dans les salles de cinéma.