Célibataire mode d’emploi - la critique du film

© Warner Bros France

Critique : « Comment vivre pleinement son célibat ? » : voici la grande question auquel voudrait répondre Célibataire, mode d’emploi. À lire ces quelques mots, on pourrait croire que nous sommes en présence d’une petite révolution dans le monde de la comédie romantique, d’habitude si encline à placer le couple comme la seule norme possible. Peine perdue, le film se révèle aussi digeste que son titre mal fagoté.
Adapté d’un roman que l’on doit à une certaine Liz Tucillo, qui a déjà officié sur la série Sex and the City, le film circonscrit son action dans un New York clinquant et loin de tout souci matériel. Les appartements tout confort s’y trouvent en un claquement de doigt, les bars y sont remplis de cadres dynamiques, on a ses propres immeubles et on y travaille juste pour avoir une vie sociale. C’est dans ce petit parc doré dénué de toute vraisemblance que nous allons suivre un petit groupe de personnages aux prises avec l’amour version 2016. Il serait d’ailleurs plus juste de parler, à propos d’eux, de catalogue de stéréotypes de célibataires, tant les personnages sont réduits à une simple caractéristique . On y croise pêle-mêle, la “fille qui voulait se découvrir elle-même mais qui ne pense qu’à son bellâtre”, la “célibataire libérée et dévergondée ”, le “Don Juan ersatz de Barney Stinson”, la “Bridget Jones 2.0”, etc. À leur décharge, il est difficile pour un personnage d’exister réellement lorsque ce qu’on est bien obligé d’appeler une mise en scène se borne à empiler scène de beuverie à grands renforts d’effets lumineux et de chansons technoïdes puis scènes romantiques gorgées de clichés mille fois vus et revus (on aura même droit au sapin du Rockefeller Center), dans une frénésie assez harassante.

© Warner Bros France

Si l’interprétation faussement drôle mais vraiment vulgaire de Rebel Wilson nous emmène encore plus vers l’indigestion, les trop rares ouvertures comiques de la partition de Dakota Johnson allègent tout de même quelque peu le naufrage.
Tout ce tintamarre faussement moderne ne sert au final qu’à nous resservir les mêmes prêt-à-penser sur la maternité où la vie sociale disponibles dans tous magazines féminins. Profondément irritant.

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Notes : Warner lance en toute discrétion la bande-annonce d’une comédie girlie, qui aime se situer entre les répliques cochonnes pour furies urbaines et la trame de comédie romantique pour cœurs Chamallow.
Le réalisateur allemand Christian Ditter, habitué des comédies teutonnes pour enfants (Le Club des Crocodiles, Vic le Vicking 2) filme des femmes de leurs temps, représentées par Dakota Johnson, actrice faussement hot, mais plutôt glaçon dans 50 nuances de Grey, l’Australienne déjantée Rebel Wilson (The Hit Girls) et les habituées du genre Alison Brie et Leslie Mann.
L’objectif pour ces dames ? S’éclater en célibataire avec des intentions mal placées, dans le New York des soirées copines...
Le film s’inspire d’une histoire de Kohn et Silverstein et du livre de Liz Tucillo (Sex & the City, Ce que pensent les hommes.) Cela ne s’invente pas.
En salle en mars en France, en février aux États-Unis.

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