Le 23 octobre 2024
Modèle de film d’épouvante sur les névroses de la société américaine, cette adaptation remarquable de Stephen King est devenue un classique du cinéma de Brian De Palma.
- Réalisateur : Brian De Palma
- Acteurs : John Travolta, Nancy Allen, P.J. Soles, Betty Buckley, Piper Laurie, Amy Irving, William Katt, Sissy Spacek, Stefan Gierasch
- Genre : Drame, Fantastique, Épouvante-horreur, Teen movie, Drame fantastique, Film culte
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Park Circus France, Les Artistes Associés
- Editeur vidéo : Sony Pictures Home Entertainment
- Durée : 1h38mn
- Date télé : 24 octobre 2024 22:50
- Chaîne : Paris Première
- Reprise: 1er novembre 2017
- Titre original : Carrie
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 20 avril 1977
- Voir le dossier : Stephen King
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Résumé : Tourmentée par une mère névrosée et tyrannique, Carrie n’a pas la vie facile. D’autant plus qu’elle est la tête de turc des filles du lycée. Elle ne fait que subir et ne peut rendre les coups, jusqu’à ce qu’elle ne se découvre un étrange pouvoir surnaturel.
Critique : Carrie au bal du diable (1977) se situe dans la filmographie de Brian De Palma entre Obsession (1976) et Furie (1978). Ces trois longs métrages avaient été précédés de deux autres films culte, à savoir Sœurs de sang (1972) et Phantom of the Paradise (1974). Gros succès commercial à sa sortie, Carrie (comme les précédents) fut traité avec condescendance par certains critiques de l’époque, qui le réduisirent à un teen movie d’épouvante estimable mais racoleur. Ce n’est en fait qu’à partir du milieu des années 80 que De Palma fut réellement pris au sérieux avec une belle unanimité.
Carrie est tiré du best-seller éponyme écrit par Stephen King trois ans plus tôt, qui était son premier roman. Avec Shining de Kubrick, il s’agit de la meilleure adaptation au grand écran d’un ouvrage de l’écrivain. Si Hitchcock avait fait surgir l’horreur dans la seconde moitié de certaines de ses fictions (Psychose, Les oiseaux), De Palma retarde encore plus l’échéance, seul le dernier quart d’heure concentrant son lot d’hémoglobine et de terreur. La tension n’en est que plus palpable, à travers le récit du quotidien de Carrie White (Sissy Spacek), une lycéenne victime de ce que l’on ne nommait pas encore le harcèlement scolaire. Raillée par ses camarades alors qu’elle découvre ses premières règles sous une douche après un cours de sport, Carrie subit un ostracisme permanent, surtout de la part d’une bande de chipies qui cherche à lui nuire constamment. À son domicile, la situation est loin d’être de tout repos, la jeune fille étant persécutée par sa mère (Piper Laurie, effrayante), une bigote intégriste et folle qui voit Satan partout, et culpabilise sa fille à l’idée même d’être née d’un accouplement ! Aussi, quand Tommy Ross (William Katt), le beau gosse du bahut, lui propose d’être son cavalier pour le bal de fin d’année, Carrie, d’abord méfiante, se met à rêver d’être la « reine d’un soir » et accepte la proposition. Le récit est d’une redoutable efficacité, surtout lorsque des indices témoignent des pouvoirs de télékinésie de l’adolescente, qui vont amener le pire…
Carrie regorge de séquences inoubliables, des affrontements hystériques avec Mme White à une main surgissant de la terre dans la séquence finale, en passant par le complot organisé lors de l’élection du bal, dans la lignée de la scène de concert dans L’homme qui en savait trop. La musique lyrique de Pino Donagio ou le superbe montage de Paul Hirsch ne sont pas que des atouts artistiques et techniques et contribuent à l’harmonie d’un film qui est un modèle du genre, tout en révélant les névroses de la société américaine. En même temps, De Palma développe ses thèmes de prédilection, comme le chaos psychologique, tout en étant fidèle à ses figures de style telles que le split screen. Carrie au bal du Diable remporta le Grand Prix au Festival du film fantastique d’Avoriaz et Sissy Spacek fut nommée à l’Oscar de la meilleure actrice. Il s’agit du rôle le plus célèbre de cette antistar que l’on a pu également admirer dans La balade sauvage ou Trois femmes. Le film fut l’objet d’une médiocre suite, Carrie 2 : La haine (Katt Shea, Robert Mandel, 1999) et d’un remake anodin, Carrie : La vengeance (Kimberly Peirce, 2013).
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