Décrochez les étoiles !
Le 28 octobre 2020
Un film d’animation, certes modeste, mais qui ne manque pas de charme, grâce notamment à la reconstitution minutieuse du Paris 1900.
- Réalisateur : Éric Warin
- Acteurs : Malik Bentalha, Camille Cottin, Eric Summer
- Genre : Animation, Musical, Film pour enfants
- Nationalité : Français, Canadien
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1h29mn
- Date télé : 27 octobre 2023 21:05
- Chaîne : Gulli
- Âge : À partir de 3 ans
- Date de sortie : 14 décembre 2016
- Plus d'informations : La page Facebook du film
Résumé : Félicie est une jeune orpheline bretonne qui n’a qu’une passion : la danse. Avec son meilleur ami Victor qui aimerait devenir un grand inventeur, ils mettent au point un plan rocambolesque pour s’échapper de l’orphelinat, direction Paris, ville lumière et sa Tour Eiffel en construction ! Félicie devra se battre comme jamais, se dépasser et apprendre de ses erreurs pour réaliser son rêve le plus fou : devenir danseuse étoile à l’Opéra de Paris…
Critique : Dans le petit monde du cinéma d’animation, difficile d’échapper à la concurrence américaine, où les studios Disney-Pixar règnent en maître. Pourtant, le cinéma francophone résiste encore et toujours à l’envahisseur et cherche à imposer ses projets ; certes, avec un budget bien moindre que celui accordé aux géants, mais avec une détermination tout aussi gargantuesque. Bien sûr, le résultat final ressemble davantage aux dessins animés de notre enfance, à Anastasia de Don Bluth (ce qui ne manque pas de charme), qu’à des productions contemporaines comme La reine des neiges ou Vaiana, mais avec un budget de 30 millions de dollars là où les Américains en mettent quelques 200 millions sur la table, il ne faut pas s’attendre à des miracles.
Délocalisée au Canada, la production a ainsi redoublé d’imagination pour mener à bien Ballerina, épaulée par des danseurs professionnels et des producteurs très emballés par le projet de réaliser un film d’animation à la française, au réalisme poussé, notamment dans l’architecture parisienne.
Si le résultat est aussi réaliste, ce n’est pas seulement grâce à la qualité de l’animation, qui joue bien entendu beaucoup. La danseuse Aurélie Dupont a ainsi prêté ses traits et ses mouvements aux personnages, afin que le spectateur se croie réellement à l’opéra, entre pirouettes et entrechats. La technique du keyframe a été employée, ce qui a permis encore plus de véracité dans les différents mouvements grâce à des images-clés.
- Copyright 2016 MITICO – GAUMONT – M6 FILMS – PCF BALLERINA LE FILM INC
Le storyboard a ainsi pris forme peu à peu, grâce au travail minutieux des producteurs, mais aussi au directeur artistique, qui a cherché à reconstituer le Paris de l’année 1887. Si Ballerina se distingue, c’est avant tout grâce à cette vision historique et minutieuse de la capitale. La tour Eiffel était en construction, la mutation voulue par le baron Haussmann était en marche, et l’Opéra Garnier illuminait déjà le quartier d’Auber. La vision enchanteresse de la capitale rappelle celle du Bossu de Notre-Dame, dans lequel la cathédrale était reconstituée avec tellement de minutie qu’elle en devenait palpable. Ici, les bâtiments sont modélisés, ce qui rend l’animation encore plus belle et Paris encore plus féerique – si c’est possible.
- Copyright Gaumont Distribution
Reste le scénario, qui est assez prévisible et naïf. La discipline exigée par la danse classique est bien représentée. Cependant, il semble assez simple de devenir une ballerine, alors que les petits rats de l’Opéra de Paris travaillent d’arrache-pied (au sens propre comme au figuré), afin de réaliser des figures que la jeune Félicie parvient à effectuer, en seulement quelques jours. N’oublions pas toutefois qu’il s’agit d’un film pour petits à partir de trois ans, raison sine qua non, visiblement, pour transformer les difficultés de la vie en promenades de santé.
Si le fait de voir travailler des enfants (la jeune Félicie s’occupe du ménage pour d’insupportables bourgeois ; son ami Victor est engagé chez un célèbre inventeur) est toujours curieux, même dans un film d’animation où les sentiments les plus bas sont souvent léchés, la méchante de l’histoire est ici parfaitement ridicule. Mélange au départ savoureux entre Cruella d’Enfer, Maléfice et la belle-mère de Blanche-Neige, elle devient de plus en plus caricaturale lorsqu’il s’agit de faire rentrer sa fille à l’Opéra. Est-il nécessaire d’aller jusque-là pour faire de son enfant une ballerine ? Mais les tout-petits apprécieront.
Ballerina, production convenable, se distingue tout de même par son humour, son optimisme et sa volonté de proposer un autre regard, plus ouvert et moins rigide, sur le petit monde de la danse classique et sur l’Opéra Garnier. De là à susciter des vocations ? C’est tout le bien qu’on peut lui souhaiter !
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Florence Petit 6 juillet 2017
Ballerina - la critique du film
Super bon dessin animée ma princesses essaye de faire les même pas on espère qu’il y aura une suite