Quentin Tarantino tease son projet "1970"

© The Weinstein Company

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Notes : Quentin Tarantino, le cinéaste adulé ou détesté, vient de tenir une masterclass au Festival Lumière de Lyon. Il en a profité pour évoquer son nouveau projet, qui sera peut-être ("ou pas" ? !) un film réel. Le réalisateur a révélé avoir passé les quatre dernières années à effectuer des recherches sur les films sortis au cours de l’année 1970, et ces derniers représentent selon lui un tournant, aussi bien pour le cinéma américain qu’international. Alors qu’il n’avait pas plus de détails à offrir, il a tout de même affirmé « tester » ce teaser en public pour la première fois : "Vais-je écrire un livre ? Peut-être. Est-ce que ça va être un podcast en six parties ? Peut-être. Un documentaire ? Peut-être. Je maintiens le suspens." Par la suite, Quentin Tarantino a été rejoint par le directeur du Festival de Cannes, Thierry Fremaux. Ce dernier est également connu pour son attachement aux rétrospectives de classiques restaurés et autres projections de perles méconnues du grand public. Cette année, le papa des 8 Salopards travaille ainsi sur une sélection de films des 70’s qu’il présentera prochainement (sur la croisette ?). Les films retenus sont Love Story d’Arthur Hiller, L’Oiseau au plumage de cristal de Dario Argento, Le boucher de Claude Chabrol, La Vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder, Cinq pièces faciles de Bob Rafelson, Beyond The Valley Of The Dolls de Russ Meyer, et enfin MASH de Robert Altman. Concernant MASH, le metteur en scène considère que la qualité du film a été minimisée à cause de la série TV éponyme. Et de rajouter qu’il est temps pour le film de faire son "comeback". Voici ce qu’il avait à dire à ce propos à Deadline : "Je crois que le film doit revenir et prendre sa place en tant que vrai MASH. (20th Century Fox) n’a pas prêté attention à ce qui se passait en 1970. C’était aussi l’année de Tora ! Tora Tora ! et Patton. Ils avaient deux gros poissons à frire, puis sort soudainement MASH. Même s’il avait lieu en Corée, il a été le premier film à vraiment traiter du bourbier vietnamien. Mais ce fut aussi une comédie avant-gardiste. Elle est inondée de sang, et traite de l’aspect "boucherie" de la guerre. Les personnages devaient faire face à la déshumanisation que cette guerre engendre en étant "stone" et en se saoulant. Le long métrage n’aurait pas pu être fait à un autre moment que son année de création". Voici également ce que Tarantino avait à dire quant au fait que les films des années 70 représentaient une véritable promesse de "possibilités d’un nouveau cinéma" : "Les questions étaient les suivantes... est-ce que Hollywood peut gérer ce genre de libertés ? Le public était-il prêt à l’accueillir ? Cette liberté en question semblait sans limites. Les réalisateurs pouvaient adapter n’importe quel livre, tourner tout ce dont ils avaient envie. Il n’y avait aucune restriction et ce fut finalement intenable. Mais si vous me demandez, la promesse a été tenue". Tout cinéphile qui se respecte a déjà entendu Quentin Tarantino raillé sur le fait qu’il avait l’intention de prendre sa retraite après avoir réalisé dix films, ce qui signifie qu’il aurait encore deux long métrage à diriger pour tenir cette promesse. Ce qui est certain, c’est que même avec quatre ans de recherche sur le projet "1970", celui-ci semble être encore à un stade très précoce de son avancement. Que réserve donc à ses fans l’infatigable "sale mioche" de Hollywood ?