Le 10 octobre 2007
Cette semaine Un jour sur Terre vous permet de vous mettre au vert. Egalement au blanc. Et au bleu aussi. Une pièce maîtresse dans le "docu nature" pour sortir de notre grisaille, qui se veut être le film citoyen ultime au consensus bouleversant. Plongez-vous-y sans mauvaise conscience. Un trip zen et mélancolique qui redonne envie d’y croire, cela n’arrive pas si souvent.
Cette semaine Un jour sur Terre vous permet de vous mettre au vert. Egalement au blanc. Et au bleu aussi. Une pièce maîtresse dans le "docu nature" pour sortir de notre grisaille, qui se veut être le film citoyen ultime au consensus bouleversant. Plongez-vous-y sans mauvaise conscience. Un trip zen et mélancolique qui redonne envie d’y croire, cela n’arrive pas si souvent.
Cette semaine, soyez bons citoyens et allez assister à l’agonie de l’ours blanc sur la banquise. Oui, oui, je sais, j’imagine déjà votre réaction après avoir assisté sans enthousiasme aux très fades Planète bleue et autres Planète blanche. Un documentaire animalier, oui, c’est mignon. Belle pelloche, belle zik, mais cela ne casse pas quatre pattes à un canard. Pourtant Un jour sur Terre vaut mieux que nos préjugés. De par son budget de métrage de fiction et ses plans d’une nature sublimée, il est le choc visuel de la semaine. Cri de détresse alarmant face à l’aveuglement de certains politiques qui persistent à privilégier l’économie de courte durée alors que tous les spécialistes s’accordent à dire qu’à long terme le coût économique de ce réchauffement sera désastreux à tous les niveaux, ce documentaire se veut être la vision d’un éden en péril. Il est le souvenir d’une Terre qui n’est déjà plus. Depuis la fin de son long tournage de cinq ans, la nature a cédé du terrain à un rythme infernal et les espèces ont trépassé par milliers. Plus de retour en arrière possible, mais pour nous s’offre cette semaine l’ultime vision d’une planète luxuriante aux extrêmes magnétiques, aride et glaciale, comme plus jamais nous ne la reverrons ailleurs que sur ces images testamentaires.
Bien sûr les cyniques qui hurlent dès que vient pointer la moindre touche de didactisme et de bons sentiments glousseront, oubliant qu’il s’agit quand même de leur habitat. Ils iront aussi se consoler sans regret dans les salles d’à côté où les attendent des sorties parfaitement remarquables dans leurs genres. Le portrait événementiel d’un égocentrique génialement horripilant (Lagerfeld confidential), le mégablockbuster kitsch et pompier de Jean-Jacques Annaud (Sa Majesté Minor qui a quand même réussi à faire peur à ses producteurs et aux spectateurs épouvantés par le crétinisme de la bande annonce), le western contemplatif à rallonge hanté par Brad Pitt et encensé par la critique, le remake allumé d’Halloween par Rob Zombie, la comédie bouffonne En cloque mode d’emploi qui a tant triomphé aux States ou le misérabilisme coup de poing britannique de This is England). Des incontournables pour les boulimiques du 7e art qui veulent toucher à tout sans prendre trop de risques. Bref une semaine cinéma intense comme on en a rarement l’occasion d’en voir.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.