Le 10 mai 2020
Arte se penche sur nos ancêtres : il y a 200.000 ans apparaissait Homo sapiens, c’est-à-dire nous. Sur toutes les largeurs du continent africain, et même au-delà, le voyage est passionnant.
- Réalisateurs : Nicolas Brown - Nigel Walk
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Britannique
- Date télé : 10 mai 2020 12:30
- Chaîne : Arte
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Critique : Notre histoire est celle de la diversité et les progrès technologiques nous permettent, depuis ces dernières années, d’en savoir plus sur les origines de notre espèce. La première partie de ce passionnant documentaire, justement nommé "Le berceau africain", revient sur l’apparition des premiers Homo sapiens, si semblables à nous, en Afrique de l’Est. De la découverte de trois squelettes, en 1967, aux plus récentes recherches du paléoanthropologue John Fleagle et de l’archéologue John Shea, c’est une histoire de l’humanité que documente ce passionnant film en plusieurs parties. Une histoire qui remonte à plus de deux millions d’années et dont les ramifications généalogiques sont multiples. Le premier volet de cette série se concentre sur nos ancêtres communs, nous donne des renseignements sur leur manière de vivre, les outils qu’ils utilisaient. De manière très juste, le propos tord le cou à une légende tenace : "ce qui est ancien est primitif et ce qui est primitif est arrièré", comme le dit Shea.
Les découvertes génétiques appliquées aux domaines de l’évolution, de l’anthropologie, ont permis de préciser et de complexifier l’histoire de l’être humain, de ses mouvements, de la manière dont, au fil des siècles, des millénaires, Homo sapiens a peuplé la planète. Ces progrès ont également permis de déterminer que "notre Eve et notre Adam mitochrondriaux" habitaient en Afrique. Ils ne vivaient pas ensemble, mais nous rappellent d’une part que notre origine commune est bel et bien ce continent et d’autre part que nous formons une espèce jeune, dont l’origine provient de foyers nombreux, d’où des caractéristiques physiques au départ différentes. Mais les rencontres de ces peuples ont permis une sorte de fusion sur un territoire pourtant immense. La découverte de mystérieux coquillages, semblablement perforés de l’Afrique australe au nord du continent, ne laisse pas de surprendre et corrobore l’hypothèse de voyages multiples, d’idées qui circulaient, donc de gênes qui se rencontraient également. Différents groupes humains se sont, semble-t-il, progressivement fondus en une seule communauté.
Tout le développement qui concerne la découverte d’un chromosome vieux de plus de 300.000 ans (le A00), révélé à la suite de l’étude d’un ADN humain (celui d’un esclave, afro-américain Albert Perry), s’avère passionnant, parce qu’il démontrerait que nos origines seraient encore plus anciennes.
Homo sapiens et d’autres espèces plus archaïques, génétiquement assez proches, se seraient-ils transmis leur ADN ? En tout cas, à mesure que la réflexion se densifie, le mythe d’un jardin d’Eden absolu, imprégné d’une pureté dangereuse, en prend un sacré coup : nous sommes bien des créatures métissées, au fil de rencontres nombreuses, dans des géographies variées. Et tant mieux.
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