Le 11 janvier 2004
Le jeune dramaturge affronte l’histoire de l’Algérie à la manière de la tragédie antique.
Auteur de La mort du roi Tsongor, couronné par le prix Goncourt des lycéens en 2003, Laurent Gaudé écrit surtout pour le théâtre. Avec Les sacrifiées, sa dernière et excellente pièce (présentée en mars et avril au Théâtre des Amandiers à Nanterre), le jeune dramaturge affronte l’histoire de l’Algérie à la manière de la tragédie antique, mais au plus près de l’insupportable réalité qui, avec la guerre déclarée en 1954, entraîna le pays dans une vague d’émigration, suivie dans les années 90 par la montée de l’islamisme. Trois femmes, Raïssa, Leïla et Saïda incarnent ces périodes successives et expriment dans une partition douloureuse, leur existence brisée et leur révolte face à des souffrances qui n’en finissent pas de se perpétrer et de se transmettre.
Editions Actes Sud-Papiers, 11 €
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