Le temps passé avec un chat n'est jamais perdu

Le 15 octobre 2019

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Date de sortie : 10 octobre 2019
Plus d'informations : Le site officiel

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En reprenant la citation de l’écrivain Colette, elle-même grande amatrice de chats, pour titre de son premier roman, Véronique Aïache, s’emploie, non sans humour à faire de nos amis félins les meilleurs remèdes anti-stress que la nature ne nous ait jamais donnés.

Résumé : Tout commence quand l’histoire de Jean-Marc et Juliette se termine. Une rupture de plus ? Surtout une rupture de trop. Pour elle, au-delà du chagrin d’amour, c’est tout le sens de la vie qui vole en éclat. Sur les conseils de sa sœur Laura et poussée par un de ses chats, Juliette part en Inde où elle espère se ressourcer et reprendre le contrôle de sa vie. Rien ne se passe comme prévu. A Goa, elle rencontre un médecin qui lui diagnostique « une vie à l’envers ». Reste à savoir comment s’y prendre pour la remettre à l’endroit. De retour à Paris, Juliette retrouve son quotidien, son appartement et ses trois chats. Contre toute attente, c’est grâce à eux qu’elle reprendra du poil de la bête en se lançant dans l’écriture d’un livre sur les sagesses félines : la Méthode Chat.... Après tout, le temps passé avec un chat n’est jamais perdu.

Notre avis : Longtemps considéré comme un vulgaire animal de ferme juste bon à chasser des rongeurs, dévoreurs de grains, le chat a aujourd’hui gagné le cœur des humains et tout particulièrement celui des Français, puisque neuf millions de foyers en possèdent un. Sa grâce à se mouvoir, la sérénité qu’il dégage, son sens du partage (si, si quand il dépose à vos pieds avec fierté ce pauvre oisillon que vous auriez préféré connaître plus vif que mort, c’est bien dans le seul but de vous faire un « cadeau ». Tant pis pour vous si vous n’êtes pas capable d’apprécier ce présent à sa juste valeur !), font désormais de lui un membre de la famille à part entière. Même ceux qui ne voient d’abord en eux que des animaux indociles, hautains et même traîtres finissent bien souvent par se laisser séduire. C’est le cas de notre personnage principal qui, uniquement pour accéder au rêve de compagnie féline de sa fille, accepte l’arrivée de Mozart, une boule de poils gris acier, aux yeux verts et à l’innocence pure. Le lien qu’elle tisse avec lui est si fort qu’elle adapte cinq ans plus tard Sacha, puis Ziggy. C’est donc autour de trois félins et de leurs vertus apaisantes que se construit le premier roman de Véronique Aïache, cette journaliste bien-être qui a été la première à développer le concept de la ronron-thérapie. Sa plume, alerte, déroule sans ambages cette histoire d’amour perdu, somme toute banale. Toute l’originalité consiste à l’entrecouper de questionnements, de réflexions et de citations émanant de personnages célèbres ou d’anonymes autour de ces empereurs de gouttière, tout en incitant les pauvres humains que nous sommes à se nourrir de leur sagesse et de leur patience, et encore bien plus à s’inspirer de leur instinctive capacité à rechercher l’hédonisme.
Si le ton se fait délibérément léger, il laisse filtrer une émotion inattendue dans les dernières pages. La beauté du conte de fée entre Kus et son petit chat gris, à qui le livre est dédié, finit de persuader les plus sceptiques de tous les bienfaits protecteurs répandus par ces charmeurs de mistigris.