Le 20 novembre 2007
Minoritaire dans les salles, mais bien présent dans nos cœurs, le cinéma d’auteur s’enrichit cette semaine de sept bijoux d’exigence à découvrir en fonction de sa sensibilité et de sa curiosité.
Minoritaire dans les salles, mais bien présent dans nos cœurs, le cinéma d’auteur s’enrichit cette semaine de sept bijoux d’exigence à découvrir en fonction de sa sensibilité et de sa curiosité.
Une semaine riche comme on les aime tant. Des genres brassés. De grands noms retrouvés. Des cinématographies variées. Mais le spectateur curieux devra s’imposer des choix sévères s’il ne veut pas passer toutes ses soirées dans les salles obscures. De la fournée hebdomadaire, on écartera vite le romantisme désuet de Ce soir, je dors chez toi en qui le cinéma français ne croit plus vraiment après les déconvenues répétées de toutes ces productions made in France similaires, aux titres improbables. On fuira au galop à la simple vue de l’affiche de l’inénarrable Les deux mondes, postulant de choix dans la catégorie du nanar de l’année. Evidemment, l’on aura beau vous dire que Saw 4 est bien pitoyable, vous n’en ferez qu’à votre tête pour aller goûter à la chair à "sawcisse" bon marché d’une franchise que l’on a connue plus inspirée. Heureusement que parallèlement nous est proposé dans un genre épique l’animation ultramoderne de Robert Zemeckis qui vient remettre les pendules à l’heure en nous imposant sa vision épique du cinéma américain contemporain. A des années lumières du nauséabond 300, son Beowulf inspire des fantasmes adolescents de grand spectacle. De l’émotion démesurée, d’une grande efficacité, qui va muscler nos soirées d’hiver sans tomber dans la régression malhabile. L’on remarquera qu’il s’agit ici de l’unique film commercial enthousiasmant. L’exultation de ces lignes étant due aux productions dites d’auteur.
Pas moins de sept œuvres cette semaine se partagent vraiment nos faveurs. L’âpreté dramatique et décalée de La France, film de guerre aux digressions musicales osées ; le trip paranoïaque et psychédélique de l’israélien Frozen days ; l’humanisme trempé de solitude du dernier Kim Ki-duk, Souffle et celui, plus nordique de Nous, les vivants ; la poésie rurale du conte fantastique de la trop rare Sandrine Veysset (Il sera une fois) ; la bonhomie bouleversante des Toits de Paris ou encore le pamphlet politique de Redford (Lions et agneaux), certes, platement filmé, mais qui assène le spectateur de vérités coup de poing bien légitimes. Sept œuvres qui n’ont pas forcément su créer un vrai consensus dans la presse spécialisée mais que nous avons envie de défendre, chacune se faisant écho de notre sensibilité artistique et de nos convictions humanistes. Quand on rajoute à la liste les ressorties épurées de trois Chaplin et du plus grand classique de Dario Argento, Suspiria, dans des copies que l’on annonce splendides, l’envie de vous faire partager nos coups de cœur et de vous mener sur le droit chemin, celui de notre lieu de culte favori, est plus que jamais un désir. Une priorité. Et surtout une nécessité, pour que perdure le cinéma de l’exigence et de la diversité.
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