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Le 31 décembre 2012
- Réalisateur : Maurice Pialat
- Acteurs : Elsa Zylberstein , Jacques Dutronc, Bernard Le Coq, Alexandra London
- Titre original : Van Gogh
- Date de sortie : 30 octobre 1991
- Durée : 2h38mn
- Titre original : Van Gogh
Présenté pour la première fois en haute définition, le Van Gogh de Pialat n’a rien perdu de sa superbe. Les bonus, complets, raviront les admirateurs du cinéaste.
Sortie DVD & Blu-ray : le 9 janvier 2013
Présenté pour la première fois en haute définition, le Van Gogh de Pialat n’a rien perdu de sa superbe. Les bonus, complets, raviront les admirateurs du cinéaste.
L’argument : Les derniers jours du peintre Van Gogh venu se faire soigner chez le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise. Terribles derniers jours partagés entre une création intensive, des amours malheureuses et surtout le désespoir.
Le film : Véritable succès aussi bien critique que populaire, Van Gogh fut nominé douze fois aux César 1992 et permit notamment à Jacques Dutronc, qui incarne le peintre, de remporter celui du meilleur acteur (unique récompense que le film décrochera à la cérémonie). Le film de Pialat présente d’une façon très expressive les derniers jours tragiques du peintre qui, comme le veut la version admise par les historiens, décida de se suicider d’une balle dans l’abdomen. Plus précisément, le film retrace la période où Van Gogh choisit, sur le conseil de son frère Theo, de s’installer à Auvers-sur-Oise afin de suivre un traitement médical prescrit par le docteur Paul Gachet. Durant cette période d’environ deux mois, le peintre se montra très prolifique et réalisa plus de 70 tableaux alors que son état psychologique était au plus mal : persuadé d’être rejeté par ses contemporains, Van Gogh multiplie les excès de conduite et dégrade son hygiène de vie, notamment en amplifiant sa consommation d’alcool. Si de très nombreux tableaux sont physiquement présents dans le film (comme les portraits de Gachet, l’autoportrait de St. Rémy ou encore le Champ de blé sous un ciel orageux), Pialat choisit de dresser le portrait de l’homme plutôt que du peintre même si, évidemment, la peinture joue un rôle prépondérant puisque c’est celle-ci, et plus précisément l’insuccès de ses œuvres, qui fait plonger l’homme dans la détresse et la démence. La rencontre avec Marguerite Gachet joue un rôle prédominant dans les derniers jours de l’artiste qui, malgré les offrandes que la vie lui offre, semble constamment absent des moments de joie qu’il vit avec son entourage. L’angle abordé est ainsi celui d’un homme aimé mais méconnu qui ne vivait que pour son art.
La critique complète : ICI
Les suppléments :
Comme à son habitude, Gaumont s’est montré généreux sur les bonus qui accompagnent la réédition du film. Cinq longs entretiens (dont deux inédits) avec ceux qui ont fait le film (Le Coq, Dutronc, Machuel et évidement Pialat) viennent nous informer d’une manière très précise sur les coulisses de celui-ci. Chaque intervenant raconte son rapport au film et, plus particulièrement, son rapport avec Pialat. Non sans passion, Bernard Le Coq décrit le cinéaste comme « un homme mignon et décalé qui ne supportait pas les compliments » et qui, contrairement aux apparences, parvenait à instaurer une réelle douceur sur le plateau de tournage. L’entretien avec Emmanuel Machuel, directeur de la photographie, s’avère lui aussi très intéressant et nous apprend notamment que l’objectif de Pialat n’était pas de donner au film un ton impressionniste, que ce soit dans les mouvements ou dans les couleurs, mais plutôt de faire « venir l’effet », de le provoquer. Les deux entretiens avec Pialat, réalisés au début des années 90, s’avèrent eux aussi très complets et nous dévoilent un Pialat intime et sincère (il déclare par exemple trouver la nomination de Dutronc aux César « discutable », déclaration qui fit évidemment polémique).
En plus de ces entretiens assez classiques dans leur forme, nous avons droit au court-métrage Van Gogh réalisé par Pialat en 1965, qui souligne la véritable fascination qu’il possédait envers le peintre. Les admirateurs du réalisateur apprécieront aussi la présence d’une galerie photo comprenant des toiles, aquarelles et autres dessins réalisés par le Pialat peintre de la fin des années 40. Enfin, cerise sur le gâteau, Yann Dedet, monteur du film, apporte sa lumière sur des scènes coupées (sur une durée totale de 32 minutes).
Les bonus sont donc très consistants, même si les plus exigeants pourront regretter que ceux-ci soient proposés dans leur grande majorité en définition standard (seul l’entretien avec Bernard Le Coq est en haute définition).
L’image :
Tout en étant assez classique, le rendu de l’image est de très bonne qualité. Le film conserve sa diversité de tons, ses couleurs étant à la fois ternes (intérieurs sombres et étroits) et éclatantes (jardins fleuris, champs de blé). Il résulte ainsi de cette haute définition inédite une volonté de l’éditeur de ne pas dénaturer le film. Le contraste n’est pas artificiellement appuyé, ce qui permet à la matière de l’image de garder une certaine profondeur. Les paysages et les éléments qui les composent (mouvements de l’eau, épis de blé, ciel nuageux) gagnent alors en vie et donnent à certaines séquences un effet presque expressionniste. Mention spéciale à la sublime séquence du bal extérieur, où les mouvements vifs des danseurs font naitre une poussière qui s’élève dans l’air pour venir s’écraser au sol. Sans être spectaculaire, la haute définition apporte donc beaucoup à l’image et renforce l’authenticité dont dispose le film.
Le son :
Le film n’étant pas des plus remuants, rien de particulier n’est à signaler au niveau du son, si ce n’est un niveau parfois faible des voix qui oblige le spectateur à accroitre son attention (notamment lors des séquences qui sont accompagnées de musiques). Le « problème » reste néanmoins très léger et n’empêche en rien un bon visionnage.
Galerie Photos
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