Servillo sort les griffes
Le 15 septembre 2011
Un polar inégal, mais bien mis en scène et porté par un grand Toni Servillo.

- Réalisateur : Stefano Incerti
- Acteurs : Toni Servillo, Geppy Geijeses, Mi Yang
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Italien
- Date de sortie : 14 septembre 2011

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– Durée : 1h27mn
– Titre original : Gorbaciof - Il cassiere col vizio del gioco
Un polar inégal, porté par sa mise en scène et un grand Toni Servillo.
L’argument : Comptable peu scrupuleux travaillant dans une prison napolitaine, Gorbaciof, surnommé ainsi à cause de la tache de naissance qu’il a sur le front, est un adepte des jeux de hasard n’hésitant pas à voler son entrepreneur dès qu’il est à cours d’argent. Sa rencontre avec la jeune Lila va bouleverser sa vie.
Notre avis : Malgré son ambiance singulière qui doit beaucoup à la musicalité des scènes (la musique quasi lyrique est totalement inattendue), Un tigre parmi les singes ne séduit pas totalement. Cette plongée dans les enfers du jeu et de l’endettement, de l’autodestruction par les cartes, vaut le coup d’œil pour sa mise en scène, empreinte d’un certain classicisme plutôt agréable à suivre, mais aussi souvent percutante. De même, on reste acquis à la gueule brute de Toni Servillo qui apparaît comme un choix évident pour interpréter le rôle principal d’un comptable, joueur compulsif, piégé par un vice qu’il ne contrôle plus. L’acteur retrouve ce personnage asocial, caractérisé par le mutisme, qui l’avait révélé en France dans Les conséquences de l’amour. Toutefois, alors que chez Sorrentino il parvenait à nous bouleverser dans une relation passionnelle qui le conduisait irrémédiablement à sa perte, ici l’on reste davantage partagé par l’histoire d’amour qu’il développe avec le personnage de Lila, la fille d’un restaurateur chinois. Elle monopolise l’action, affadit l’intrigue et manque de crédibilité.
Dommage, l’étrangeté de certaines scènes et la volonté de filmer le plus sans dialogues (certes les deux protagonistes ne parlent pas avec les mêmes mots, mais ils communiquent avec le langage universel de l’amour) donne un cachet aux images. Une expérience cinématographique en quelque sorte...