Sword Art OnLine Calibur - la chronique BD

Est-ce un plaisir de retrouver Kirito, Asuna et leurs amis dans la quête de l’épée Excalibur, l’arme la plus puissante du monde virtuel d’Alfheim ?
La réponse est mitigée. En effet, dans cet arc qui tient en un tome, Kirito et ses amis vont et viennent du monde réel au monde ludique comme ils le veulent et ne risquent plus rien. La mort dans le jeu n’est plus liée à une mort dans la réalité. Alors que risquent-ils ? D’échouer dans leur quête ! Ah oui... Ça ne nous paraît pas un enjeu suffisamment fort pour nous identifier et vivre cette aventure avec eux.
Les relations humaines ont des avancées reposant beaucoup sur l’humour. Il n’y a donc pas vraiment d’émotions autres que le rire au cours de cette quête qu’il faut résoudre dans l’heure !
Si vous n’avez pas suivi les arcs précédents, vous serez perdus car dans ce tome, aucun rappel ne vous sera présenté, aucun résumé ne vous sera offert. Calibur est donc un mauvais arc pour entrer dans le monde de la saga Sword Art OnLine !
Si vous ne connaissez pas la série, allez lire les anciens tomes. Si l’intrigue (bien que faisant intervenir la mythologie nordique) et l’émotion (autre que la rigolade) nous semblent faire défaut, alors qu’en est-il de l’action ?
Oui, il y en a ! les héros mènent des combats. Malheureusement, selon nous, l’histoire nous garde à l’extérieur de ces empoignades. Nous n’avons aucun stress, aucune inquiétude pour nos héros. La mort n’est pas un risque, alors qu’importe la victoire si l’enjeu est inexistant ? Et de toute façon, ils l’emportent. Deux grands combats émaillent le récit et la progression en difficulté repose uniquement sur la résistance et la puissance des adversaires, retranscrit en barre de vie – MMORPG oblige-.

©REKI KAWAHARA/CSY 2015 First published in Japan in 2015 by KADOKAWA CORPORATION,Tokyo.

Les dessins sont dynamiques et vivants, les personnages reconnaissables et il n’y a pas de rupture graphique avec les précédents arcs, CSY a donc bien rempli sa mission.

Mais au final, à nos yeux, Sword Art OnLine nous laisse un goût amer dans la bouche, celui d’une licence qui perd de sa profondeur et de son intérêt au fur et à mesure qu’elle se développe.