Star Trek Nemesis - la critique du film

Le Capitaine et son équipe reprennent du service pour contrer un ennemi qui ne fait pas dans le détail : il entend détruire la planète Terre et la Fédération. Un synopsis simpliste sauvé par une perception moins manichéenne que celle à laquelle nous ont habitués les grosses productions américaines.

L’argument : Jean-Luc Picard et son fidèle équipage font route vers la planète Romulus avec pour mission de rétablir les liens diplomatiques entre la Fédération et son ennemi juré, le peuple Romulan.
Sur place, les passagers de l’Enterprise découvrent que le nouvel homme fort de Romulus, Praeter Shinzon, a éliminé une majeure partie du Sénat avec l’accord de son vice-roi. Deuxième surprise : Shinzon n’est pas un Romulan, mais un humain, jadis réduit à l’état d’esclave, puis cloné à l’image de... Picard.
Confronté à cette situation inédite, le commandant du vaisseau spatial devra mobiliser toutes ses ressources pour déjouer les plans de son double et empêcher l’opération de destruction massive dont Shinzon menace la Terre...

Notre avis : La Fédération impose une nouvelle mission au capitaine Picard. Il s’agit de contacter les Romuliens en difficulté. On ne peut s’empêcher de songer aux déboires que rencontre la NASA depuis quelques années, en regardant ce film où la technique garde toute la confiance d’un équipage américain serein et suivant aveuglément les ordres du capitaine. Certes, les héros de la série Star Trek (new generation) ont un peu vieilli : Deanna Troy n’est plus aussi pulpeuse et son nouveau mari, Riker, est devenu un peu corpulent. Quant au capitaine Picard, il n’en est plus à sa première ride.
Tel n’était pas, d’ailleurs, l’objectif du réalisateur qui traque, sans ménagement et sans maquillage, les signes de ce vieillissement somme toute normal. Cependant, si les héros sont un peu fatigués, l’intrigue un peu basique et les effets spéciaux pas très nouveaux, le scénariste a pris, cette fois, le parti de nous faire réfléchir. Un comble pour ce type de film et, tout compte fait, c’est assez réussi.
Le suspens est limité mais, malgré quelques longueurs, on se laisse prendre au jeu du double et du clone, car c’est de cela dont il s’agit. Le bien et le mal parfois se confondent comme le montre la scène spectaculaire de l’encastrement de deux vaisseaux spatiaux dans une sorte de tentative suicidaire et ultime. Est-ce volontaire ? Le doute prévaut dans ce film un peu noir, sans humour et traité de manière plutôt sombre mais finalement de bonne facture. En outre, il a le mérite de soulever les grandes questions actuelles. Science-fiction... pas si sûr répondent les amateurs !