The soundtrack of our lives
Le 18 février 2017
Feel good movie énergisant, doublé d’une déclaration d’amour à la musique des années 80, Sing Street a littéralement fait chavirer le public du Festival de Deauville. Nous les premiers. On vous explique pourquoi.
- Réalisateur : John Carney
- Acteurs : Aidan Gillen, Jack Reynor, Maria Doyle Kennedy, Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton
- Genre : Comédie dramatique, Musical, Teen movie
- Nationalité : Américain, Britannique, Irlandais
- Distributeur : Mars Distribution
- Durée : 1h46mn
- Date télé : 12 juillet 2022 22:35
- Chaîne : OCS Max
- Box-office : 97.615 (entrées France)
- Date de sortie : 26 octobre 2016
- Festival : Festival de Deauville 2016
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Résumé : Dublin, les années 1980. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7. Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent, et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Pour s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connaît rien ni personne. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip…
Critique : Largement plébiscité par le public du Festival du cinéma américain de Deauville, qui a réservé une longue standing ovation en direction de la jeune actrice Lucy Boynton au terme de la projection, le feel good movie, signé John Carney, dégage un vent de fraîcheur indiscutable. L’auteur irlandais n’est pas un novice dans le domaine du film musical, puisqu’il rempile ici dans le genre après les acclamés Once et New York Melody.
Œuvre de la bonne humeur totale, Sing Street communique à travers une troupe de jeunes comédiens que le cinéaste dirige à la perfection. Au-delà de la romance adolescente, le film se fait l’évocation de la transformation de Conor (Ferdia Walsh-Peelo), un jeune homme qui cherche à se révéler grâce à la musique. Nous sommes à Dublin, au milieu des années 80, à une époque où des artistes comme David Bowie, Duran Duran et The Cure trustent les charts et occupent les grilles de l’émission Top of the Pops. Un peu comme dans tous ces avatars nostalgiques de cette époque feutrée, John Carney dope régulièrement sa comédie aux plus grands tubes des années 80, une facilité exquise pour nos oreilles, qui retrouvent les sons des cassettes audio, vinyles, et les images des postes de télévision à tube cathodique où les vidéo-clips lookés au style vestimentaire de la new wave tournaient à plein régime.
- Copyright Mars Films
Sur un ton légèrement social (Conor vit dans un contexte familial et économique difficile, à l’éclat terne d’une situation irlandaise qui chassait les jeunes en direction de l’Angleterre), avec un regard tendre, le cinéaste met à profit son talent pour nous faire vivre, comme il l’avait déjà fait par le passé sur Once, l’expérience collective que représente la formation d’un groupe. Des apprentis musiciens dont chaque membre inspire la sympathie : d’ailleurs, leur recrutement demeure certainement l’un des moments les plus irrésistibles du long-métrage.
Si la romance entre Conor et Raphina (Lucy Boynton, véritable révélation à l’écran) est un vecteur d’émotion, le grand frère glandeur passé à côté de ses rêves d’artiste (Jack Reynor) apporte lui aussi une touche de profondeur et d’humanité à travers ses conseils avisés (c’est lui qui permettra à Conor de trouver sa patte musicale).
L’unique faiblesse du film, c’est peut-être sa dernière demi-heure qui met tellement le paquet sur un répertoire pop bubble gum que son usage en deviendrait presque excessif. En même temps, la bande originale est signée par le gourou Bono et il fallait bien, quelque part, qu’elle soit mise en avant.
À l’arrivée, on applaudit à deux mains l’énergie démente d’une production qui a le mérite de sonner juste, en raccord avec deux époques, celle d’un passé moins sublimé que brillamment esquissé, et la nôtre, dans laquelle Sing Street percute sur toute sa mélodie.
En conclusion, pour le cinéaste mélomane John Carney, la première fausse note, ce n’est pas encore pour tout de suite. Et on lui souhaite encore plein de soundtracks pour nos petites vies de cinéphiles éblouis.
Le test DVD
Bonus décevant pour cette perle de nostalgie eighties, techniquement irréprochable.
Les suppléments :
Série de featurettes trop courtes pour être percutantes. On envisage le casting, la musique... mais toujours de façon superficielle. On préfère pour le coup les 2 clips proposés dans leur intégralité pour jubiler de cette BO pêchue.
L’image :
Il fallait bien un contraste pointilleux pour profiter des couleurs écarlates des looks de la décennie 80. Belle texture des architectures et des peaux. On en apprécie d’autant plus l’esthétique.
Le son :
Le DTS HD Master Audio est important pour donner corps à la bande originale. La musique est un élément essentiel du film et forcément, que ce soit en VO ou VF ; la copie Blu-ray transcende le visionnage. Un impératif.
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