Nanar cyclonique
Le 7 décembre 2014
Que vaut la suite de la tornade de requins phénomène des réseaux sociaux ? La réponse est vite trouvée : un nanar cheap aux défaut conformes à l’original.


- Réalisateur : Anthony C. Ferrante
- Acteurs : Vivica A. Fox, Tara Reid, Ian Ziering
- Genre : Film catastrophe, Nanar, Comédie horrifique
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Free Dolphin Entertainment
- Durée : 1h31mn

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– Date de sortie en DVD : 09 décembre 2014
Que vaut la suite de la tornade de requins phénomène des réseaux sociaux ? La réponse est vite trouvée : un nanar cheap aux défaut conformes à l’original.
L’argument : Fin Shepard, devenu un héros national après avoir sauvé la ville de Los Angeles d une tornade de requins, se rend à New York avec son ex-femme April. Mais il ne va pas tarder à découvrir que les requins ont également fait le voyage...
Notre avis : En rassemblant pas moins de 3,9 millions de téléspectateurs avides de nanar cheap lors de sa première diffusion aux Etats-Unis sur SyFy (le plus gros score de la chaîne à ce jour pour un téléfilm), Sharknado 2 crée le buzz. Les réseaux sociaux s’emparent eux aussi de la tornade de requins avec un demi million de tweets générés dans la soirée. La production Asylum réussit à tirer profit de son script volontairement Z qui part en vrille dans les grandes largeurs. Car visionner un volet de Sharknado, c’est faire abstraction de toute forme de logique cartésienne durant 1h30mn, paré d’un regard gentiment moqueur (les incohérences du film sont incalculables !). À l’instar de son modèle, ce second volet se contente encore une fois d’aligner les effets spéciaux numériques à deux francs six sous intégrés maladroitement en post production, sans aucune bienveillance cinématographique (la réalisation d’Anthony C. Ferrante, à peine meilleur que sur le premier, demeure toujours au ras des pâquerettes...).
© Indigo Film
L’intrigue se déroule à présent du côté de New York où l’on retrouve ce bon vieux Ian Ziering (le sourire aveuglant de Beverly Hills), prêt à défier encore une fois la catastrophe climatique qui se prépare. Les requins belliqueux déferlent pour croquer à pleine dents (de la mer) leur part de la Grosse Pomme. Le vrai problème de Sharknado 2 réside dans le fait qu’il ne parvient toujours pas à compenser son manque de moyen par des idées (remember l’original). À chaque grossière attaque de requin, on s’applique bien à ne montrer que le minimum syndical dans une pagaille numérique bon marché. Même si l’on met entre les mains de nos protagonistes has been et insipides tronçonneuses plus épées, voir même une scie circulaire emboîtée sur le moignon de Tara Reid (elle essaye de se prendre pour Ash d’Evil Dead...), ces artifices ne servent qu’à trancher du vide comme du fil à beurre. On ne prend aucun plaisir devant ces séquences. Autre idée rance, aligner des dizaines de caméos de personnalités quasi inconnus en France. On relève la fille d’Ozzy Osbourne, les acteurs Judd Hirsch (Independence Day) et Robert Hays (Y-a-t’il un pilote dans l’avion ?) ou encore le catcheur et ancien lutteur médaillé olympique Kurt Angle, mais les autres sérieusement ? Bref pas la peine d’en rajouter, la franchise Sharknado continue de stagner dans les eaux troubles du nanar volontaire pas drôle.
LE TEST DVD :
Les suppléments :
L’éditeur ne s’est pas montré trop chiche question bonus avec presque 40 minutes de suppléments sur le DVD :
– Making-of (10min)
– Les effets spéciaux (4min)
– Les caméos (10min)
– Bêtisier (5min)
– Scènes coupées (8min)
– Bande-annonce
© Indigo Film
L’image :
Copie correcte dans son ensemble pour le support malgré la perception récurrente d’un léger trouble autour de l’image. On déplorera cependant la mauvaise qualité criarde des effets spéciaux numériques de ce nanar.
Le son :
Les pistes Dolby Digital 5.1 VO anglaise et VF manquent un peu de percussion dans les scènes les plus dynamiques. Les basses ne sont pas souvent mises en avant et la spatialisation aurait mérité de prendre plus d’ampleur sur les canaux. Enfin notons que les dialogues sont beaucoup plus digestes en VO.
© Indigo Film