Le 11 novembre 2014
Le groupe scandinave abandonne le format album avec un album qui convoque les meilleurs noms de la cold pop du moment.
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Sortie : le 10 novembre 2014
Le groupe scandinave abandonne le format album avec un ultime album qui convoque les meilleurs noms de la cold pop du moment.
Pour leur 5e album, Röyksopp, le groupe norvégien révélé en 2001 avec le titre Poor Leno, revient aux affaires.
Depuis quelques mois, très présent avec des morceaux éparpillés sur les plateformes de téléchargement, et même un mini album - assez décevant par ailleurs - entièrement fondé sur une collaboration avec la très trendy Robyn, le duo marque cette fin d’année avec un opus qu’ils annoncent comme leur dernier. Rassurez-vous, ils n’abandonnent pas pour autant la musique, mais seulement la construction d’albums au sens conventionnel, à l’heure où le streaming et la consommation par titre remet en question la pertinence du médium.
The inevitable end institue dans son appellation la préfiguration d’une mort prématurée mais inéluctable, dans une industrie en proie à une crise identitaire. Le groupe, qui est à la Norvège électronique ce que M83 est à la composition électro française, met en musique cette mort de format avec sa palette d’émotions sensorielles coutumières : douceurs évanescentes, rêveries sombres, pâleurs irréelles, réverbérations caverneuses.
Pour amplifier ces impressions de sublime, ils multiplient les convocations des voix les plus intenses du genre de la cold-pop. Point de Lykke Li, mais la voix formidable d’intensité de Jamie McDermott du groupe Irrepressible sur 5 titres, Robyn sur deux morceaux, dont une relecture du single Monument découvert un peu plus tôt cette année sur l’EP collaboratif. Conviée à cet ultime album, l’envoûtante Susanne Sundfør que le grand public a découvert sur le titre final d’Oblivion, et qui pose sa voix sur deux titres, notamment le puissant Running to the sea qui épate autant que le single actuel Sordid Affair, porté par la collaboration avec le groupe Man without country. La charge émotionnelle de ce morceau faussement mou, et d’une troublante profondeur, est intarissable.
Le groupe nous porte un Coup de grace avec un titre éponyme aux allures de requiem qui aurait pu s’introduire dans le dernier Sébastien Schuller, Heat Wave. Atmosphérique, cet ensemble de 12 titres + 5 en édition deluxe, nous hypnotise de ses splendeurs. C’est un coup de foudre.
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©Polydor
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