Into the hood
Le 23 juin 2013
Ridley Scott aux commandes, caméra épileptique et actions épiques sont au rendez-vous de cette nouvelle version de Robin des Bois qui n’a rien à envier aux précédentes.
- Réalisateur : Ridley Scott
- Acteurs : William Hurt, Cate Blanchett, Russell Crowe, Jonathan Zaccaï, Danny Huston, Max von Sydow, Léa Seydoux, Mark Strong, Oscar Isaac, Eileen Atkins
- Genre : Aventures, Action
- Nationalité : Américain, Britannique
- Distributeur : Universal Pictures France
- Durée : 2h10mn
- Date télé : 10 novembre 2024 23:05
- Chaîne : TFX
- Titre original : Robin Hood
- Date de sortie : 12 mai 2010
- Festival : Festival de Cannes 2010
Résumé : À l’aube du treizième siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d’Angleterre, assiste, en Normandie, à la mort de son monarque, Richard Cœur de Lion, tout juste rentré de la troisième croisade et venu défendre son royaume contre les Français. De retour en Angleterre et alors que le prince Jean, frère cadet de Richard et aussi inepte à gouverner qu’obnubilé par son enrichissement personnel, prend possession du trône, Robin se rend à Nottingham où il découvre l’étendue de la corruption qui ronge son pays. Il se heurte au despotique shérif du comté, mais trouve une alliée et une amante en la personne de la belle et impétueuse Lady Marianne, qui avait quelques raisons de douter des motifs et de l’identité de ce croisé venu des bois...
Critique : On ne compte plus les adaptations des aventures de Robin des Bois, de la mythique version de Michael Curtiz avec Errol Flynn (1938), au gros succès de Kevin Reynolds avec Kevin Costner (1991). Proposer une énième version d’un mythe moyenâgeux à un public contemporain peu friand d’aventures en collants était donc un projet risqué. Mais Ridley Scott s’est emparé du personnage pour en faire un combattant et offrir de spectaculaires batailles, souvent pyrotechniques et haletantes, grâce à un montage très rythmé et stylé, à l’image de Gladiator ou La chute du faucon noir. Les décors sont quant à eux impressionnants - des villages médiévaux aux vues plongeantes des côtes anglaises dans la brume du matin, envahies par l’ennemi français.
- © Universal Pictures International France
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En 2010, Robin défend toujours la veuve et l’orphelin, mais il s’intéresse également à son passé. Ce retour aux origines est ce qui différencie principalement cette version de toutes les précédentes, étoffant d’autant plus le mythe de l’homme sans attache... en apparence seulement. Nous découvrons alors son enfance ainsi que les raisons de son attachement à la justice sociale à une époque où la démocratie n’était pas un dû. Même traitement pour le personnage de Marianne dont la relation amoureuse avec Robin n’en n’est qu’aux prémices dans ce volet.
- © Universal Pictures International France
Sans surprise, le célèbre archer est évidemment incarné par Russell Crowe, l’acteur fétiche de Ridley Scott après cinq aventures communes (Gladiator, A Good Year ou encore American Gangster), dont la stature costaude donne de l’incarnation au personnage. Le reste du casting est à l’avenant. La seconde tête d’affiche, Cate Blanchett, interprète une Marianne haute en couleur, pugnace et féministe avant l’heure ; elle n’a rien d’une princesse en détresse. Par ailleurs, c’est avec grand plaisir que nous retrouvons William Hurt en Sir William Marshall ou encore l’admirable Eileen Atkins (The Hours, Retour à Cold Mountain) en Aliénor d’Aquitaine, qui ajoutent indéniablement une plus-value au spectacle. Sans être chauvin, on remarque tout de même la très attrayante Léa Seydoux et Jonathan Zaccaï, dans des rôles secondaires.
- © Universal Pictures International France
Bien mené, performant, parfois même passionnant et grandiose, Robin des Bois renouvelle la légende et l’actualise en l’ouvrant à des préoccupations sociales et politiques très actuelles. Malgré un goût certain pour la redondance (lourde emphase musicale), le long-métrage se savoure comme un divertissement luxueux de grande qualité avec en plus, pour s’assurer de notre adhésion définitive, un générique de fin peint à la main qui vient clore en beauté et sur une note de douceur poétique bienvenue, cette jolie réussite.
- © Universal Pictures International France
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roger w 26 mai 2010
Robin des Bois - Ridley Scott - critique
Alors que Ridley Scott avait fait un travail remarquable sur le plan historique pour Kingdom of heaven, sa version de Robin des bois qui tente de nous faire croire à une certaine véracité historique est une monstrueuse connerie historique, plutôt mal jouée (Russell Crowe n’a toujours aucun charisme). On sauvera tout au plus quelques plans vraiment réussis, mais l’ensemble est d’une platitude affligeante.
Sébastien Schreurs 9 septembre 2012
Robin des Bois - Ridley Scott - critique
« Dans la forêt de Sherwood, rien de nouveau »
Soyons clair, la meilleure légende du "prince des voleurs" reste celle de Michael Curtiz (avec Errol Flynn). Mais aussi celle de Disney, dans laquelle Robin des Bois apparaît sous les traits d’un renard. Deux versions bien plus rusées que ce grand spectacle inutile (présenté en ouverture du festival de Cannes), à l’instar du clip à rallonge (plus de deux heures) de Bryan Adams (avec Kevin Costner). C’est d’autant plus dommage que Ridley Scott n’a plus à démontrer qu’il est un très grand réalisateur ("Alien", "Blade Runner"). D’ailleurs, avec "Gladiator", il avait redonné ses lettres de noblesse à un genre, le péplum, qui avait déjà fait ses preuves antérieurement (dont le "Spartacus" de Kubrick). Ce nouvel archer, par contre, rate complètement sa cible...
Pierre Vedral 9 décembre 2012
Robin des Bois - Ridley Scott - critique
Un Ridley Scott en petite forme pour ce Robin des Bois qui manque de souffle épique malgré des décors magnifiques et quelques moments spectaculaires. Russell Crowe n’est pas des plus convaincant pour incarner un Robin Longstride qui méritait d’être mieux traité, on ressent un manque de charisme tout au long du film, dommage.