R.U.S.T . Tome 1 . Black List - La chronique BD

Résumé :
L’humanité vit des heures sombres. En 2100, dans son combat contre des entités extraterrestres géantes, les humains tentent de revenir à la surface à l’aide de robots de combats mutants. Le dernier pilote compatible vient de mourir, et les cinq derniers éléments sont les pires psychopathes des cités souterraines.

© Delcourt

La critique :
RUST, ces Robots Unités semi-mécaniques, semi-organiques, sont des entités géantes qui sont les seules capables de rivaliser avec les S-Cats, des monstres extraterrestres aux formes et aux pouvoirs complexes. Malheureusement pour les douze métropoles humaines qui ont trouvé refuge sous la surface, le nombre de pilotes possibles s’est désormais réduit à la « Black List », ces cinq personnes sociopathes, tueurs, illuminés... Ce premier tome semble annoncer une trilogie intéressante : hormis l’officier Lanegan en héroïne crédible, les autres personnages sont clairement des anti-héros, et des « méchants » en puissance. Une première présentation est de mise pour ces hommes et femmes qui vont rapidement être dans le feu de l’action.

De l’action, Blengino et Nesskain en ont saupoudré leur premier album. Dans la lignée de la saga Evangelion ou plus récemment Pacific Rim, on pourrait craindre des affrontements sans fin de monstres colossaux, mais le scénario a de l’allure. L’histoire est détaillée peu à peu, des rebondissements s’enchaînent, de nouveaux éléments font leur apparition, et finalement les S-Cats sont peu à peu mis de côté pour s’intéresser au vrai sujet : l’humanité face à ses démons. Il faudra surveiller quel(s) personnage(s) prendra(ont) de l’importance, comment les combats vont évoluer pour prendre la mesure de R.U.S.T. Bonne nouvelle, le deuxième tome paraîtra début 2016, et le dernier en milieu d’année. Pratique pour éviter d’oublier les personnages ou les différents noms de villes...

Pour le dessin, les premières planches sont un peu déroutantes. Des couleurs très vives, des plans très larges plutôt inhabituels pour le style ou le genre. Les premiers S-Cats sont également perturbants, mais ils acquièrent peu à peu de l’élégance, et une vraie originalité. Dessinés comme des figures d’Escher, ces monstres sont en fait moins monstrueux que les pilotes des robots géants. Petit à petit, les visages se font familiers, les souterrains plus détaillés, pour créer un monde agréable et enthousiasmant.

En bref, R.U.S.T est un album qui créé l’engouement. Si cette trilogie confirme les espoirs suscités par ce premier tome, on peut entrevoir une série qui renouvellerait un genre, avec des monstres et des méchants (qu’ils soient extraterrestres ou très humains) plein de promesses.


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