Tu peux pas test !
Le 5 novembre 2010
Le professeur Layton débarque en DVD pour résoudre les énigmes avant même qu’elles ne soient énoncées. La grande classe (ou pas).
- Réalisateur : Masakazu Hashimoto
- Acteurs : Yô Ôizumi, Maki Horikita, Mamiko Noto
- Genre : Aventures, Animation
- Nationalité : Japonais
- Editeur vidéo : Kazé
- Plus d'informations : Site officiel
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– Titre original : Reiton-kyōju to Eien no Utahime
– Durée : 1h39mn
– Sortie DVD : le 13 octobre 2010
Le professeur Layton débarque en DVD pour résoudre les énigmes avant même qu’elles ne soient énoncées. La grande classe (où pas).
L’argument : Une nouvelle énigme attend le Professeur et Luke lorsque la jeune cantatrice Jenis Quatlane leur confie avoir aperçu le fantôme de sa meilleure amie défunte. Impossible pour le gentleman qu’est Layton de laisser cette demoiselle en détresse. Pour percer le mystère du fantôme de l’opéra, Luke et le professeur se rendent au "Crown Petone Theater" le plus célèbre Opéra du monde où le compositeur de génie, Oslo Whistler, dévoile sa dernière œuvre ainsi que de nombreux mystères...
Notre avis : En tant qu’incursion cinématographique d’un univers préexistant, Professeur Layton et la diva éternelle reprend logiquement à son compte concept, lieux et personnages des jeux vidéo dont il est le prolongement. Narrativement, le film prend même place entre le quatrième et le cinquième opus de la série vidéoludique développée par les japonais de Level-5. Une façon claire d’attirer les fans vers une histoire inédite dont ils connaissent déjà tenants et aboutissants, et de fait, d’aiguiller le spectateur profane vers le ton adopté.
En cela, on ne s’étonnera pas de suivre le célèbre professeur d’archéologie passer son temps à résoudre une enquête pendant plus d’une heure et demie. Au gré d’un récit aventureux multipliant les endroits propices à un dépaysement progressif (tout relatif) de ses protagonistes, Professeur Layton et la Diva éternelle charme dans un premier temps par ses images, combinant épure et magnifiques jeux de lumière au sein de décors typiques de l’Angleterre victorienne du XIXème siècle. Cela ne dure malheureusement pas, l’aspect agréablement contemplatif du film laissant très tôt place aux successions de brèves énigmes en tous genres : les plans d’ensemble s’effacent devant l’omniprésence de personnages aux trognes pas possibles et la poésie disparaît au profit d’une recherche permanente d’indices inexistants. Car oui, dans cette volonté du scénario de laisser son héros tout élucider de par sa seule intelligence, Professeur Layton et la Diva éternelle en oublie son public, dont la majorité ne devrait pas survivre aux questions proposées sur le paquebot, premier lieu où les méninges essaieront de se rendre utiles : leur solution intervient dans la minute, sans que l’on ne puisse croire une seconde au possible échec de Layton et sa clique. Ceci étant le meilleur des cas, la seconde partie du métrage autorisant carrément son simili-Sherlock Holmes à résoudre tout et n’importe quoi juste parce que bon, c’est quand même son rôle. A cause de déductions ne reposant jamais sur le moindre élément tangible, l’ennui pointe très vite, qui plus est dans le contexte d’une dernière demi-heure réellement interminable.
Masakazu Hashimoto est vraisemblablement incapable de donner un semblant de rythme à une histoire qui offre pourtant son lot d’actions, pénalisant conséquemment un film qui s’auto sabotait déjà très bien. A la fois bâti sur des dialogues enfantins, sur des caractéristiques propres à certains personnages qui ne dépassent jamais le simple stade du clin d’œil (le jeune disciple de Layton sait parler avec les animaux, ce qu’il ne fera jamais par ailleurs) et sur des seconds couteaux servant uniquement de faire-valoir aux principaux protagonistes (ils disparaissent même sans que cela ne choque personne), Professeur Layton et la Diva éternelle a tout du produit sans saveur qui ne prêchera que les convaincus. Subsistent de rares fulgurances artistiques, néanmoins précieuses à l’aune d’un projet aussi anecdotique.
La bande-annonce : ICI
Le DVD
Comme souvent avec Kazé, il faudra se reporter sur l’édition collector pour profiter des bonus. Mais comme toujours, l’éditeur s’attire une nouvelle fois tous les superlatifs concernant les qualités techniques de ce DVD.
Les suppléments :
Au menu de cette édition simple, rien de plus que quatre bandes-annonces de petites merveilles animées (Mai mai miracle, La traversée du temps...) issues du catalogue de l’éditeur.
Image et son :
Avec une image résolument parfaite pour le support et quatre pistes sonores (japonaise et française, les deux disponibles en 2.0 et 5.1) d’excellente facture (on privilégiera néanmoins les pistes japonaises, la faute à un doublage français en deçà de son équivalent nippon), le DVD de Professeur Layton et la Diva éternelle renforce Kazé dans sa position d’éditeur incontournable. Un très bel ouvrage.
Galerie Photos
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