Palmarès du PIFFF (Paris Fantastic Film Festival) 1ère édition

Historique ! Découvrez les prix remis lors de la clôture du premier Paris International Fantastic Film Festival.

C’est Bell Flower, romance apocalyptique dans un monde en déliquescence, en hommage à Mad Max, qui a remporté l’Oeil Fantastique du Meilleur Film de la première édition du PIFFF. Le premier long d’Evan Glodell, sorti en catimini dans les salles américaines durant l’été 2011, a fait une grande impression auprès du jury composé de Roger Avary, Lucile Hadzihalilovic, Christophe Gans et Jaume Balaguero, en quête, selon Gans, d’une oeuvre originale et forte.

Les Prix du Public et de Ciné + sont revenus à l’Allemand Masks, giallo d’Andreas Marschall dont l’esthétique et l’hommage absolu au genre a comblé les festivaliers et les représentants de Ciné + qui lui accorderont toute la promotion qu’il mérite lors de sa diffusion ultérieure sur la chaîne de Canal.
Si on est déçu de ne pas retrouver au palmarès nos coups de coeur A lonely place to die et The Dead, alors que l’on ne regrettera pas l’absence des franchements ratés Extraterrestre (comédie espagnole tourne-en-rond par le réalisateur redondant de Timecrimes) et Blind Alley, nanar esthétisant qui devait être initialement un épisode des Masters of Horror réalisé par Del Toro.
On notera aussi l’absence au palmarès de The Innkeepers, le nouveau Ti West (The House of the devil), dont le surnaturel avait su provoquer quelques frissons auprès du public.
Autres élus de la soirée, quatre courts-métrages d’un niveau plus ou moins bon, il faut l’avouer. Le jury court-métrage dans lequel on retrouvait notamment le réal. du bien sympathique Prodigies, Antoine Chapeyron, donc, a couronné Jusqu’au cou de Morgan S. Dalibert, une histoire de terrain vague un peu longuette où la chute ne tombe finalement jamais. On n’a pas aimé, mais Ciné + l’a également récompensé. Tous les goûts sont donc dans la nature ! Une mention spéciale a été attribué à Peter, une première mondiale de 15mn, boursoufflée d’images de synthèse qui, en relatant à sa manière l’histoire de Peter Pan, n’avait pas d’emprise narrative singulière pour vraiment accrocher au-delà de la débauche de moyens visuels visibles à l’écran. Ca pour être beau, c’était beau !
Le jury international a eu la chance de récompenser des courts bien plus percutants. Ex-aequo, on retrouve le très gore, angoissant et crasseux A function du coréen Hyun-soo Lee. Une réussite visuelle authentique à laquelle il manque toutefois une fin claire. On reste, en revanche, épaté par le Canadien Hope de Pedro Pires, dix minutes virtuoses, qui évoque à la fois Tarkovski et l’univers suresthétisant de la pub contemporaine pour un point de vue sur la guerre qui fait froid dans le dos. Sublime ! On vous conseille d’aller en voir un peu plus sur le site officiel du film.

Le palmares a été suivi par la projection très attendue du nouveau film du réalisateur du déjanté Torque, Detention, un slasher à la réputation sulfureuse que nous n’avons pas pu voir, en raison d’un retard technique.
C’est donc avec une certaine émotion que s’est achevée cette première édition d’un festival promis à un bel avenir (les organisateurs ont annoncé qu’avec plus de 4.600 visiteurs en moins de 5 jours, la suite est d’ores et déjà acquise pour 2012, avec plus de films et d’invités !). Malgré une première sélection forcément inégale, les premiers jalons ont été posés. La capitale a enfin le festival de film fantastique qu’elle méritait. Le micro évènement parisien deviendra grand, on n’en doute point. Encore félicitations à toute l’équipe...