Toutes les cinq à marier...
Le 22 janvier 2021
Joe Wright se frotte à la littérature et au film en costumes dans une fresque somptueuse et définitivement moderne.


- Réalisateur : Joe Wright
- Acteurs : Donald Sutherland, Brenda Blethyn, Keira Knightley, Jena Malone, Rosamund Pike, Matthew Macfadyen, Judi Dench, Kelly Reilly, Rupert Friend, Tom Hollander , Carey Mulligan, Penelope Wilton
- Genre : Romance
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Mars Distribution
- Durée : 2h07mn
- Date télé : 12 avril 2024 21:08
- Chaîne : France 5
- Titre original : Pride and Prejudice
- Date de sortie : 18 janvier 2006
Résumé : Dans un petit village d’Angleterre, sous le règne de George III, Mrs Bennet veut marier ses filles afin de leur assurer un avenir serein. L’arrivée de nouveaux voisins, Mr Bingley et son ami Mr Darcy, plonge Jane et Elisabeth dans des affaires de cœur tumultueuses. Cette dernière découvre l’amour en rencontrant le bel et aristocratique Darcy. Pourtant, tous deux devront passer outre leur orgueil et les mauvaises interprétations qui s’ensuivent avant de tomber dans les bras l’un de l’autre, à la grande surprise des Bennet.
Critique : Qui aurait parié qu’une histoire vieille de plus de deux siècles, écrite par une toute jeune fille au fond de la campagne anglaise, allait traverser les âges pour devenir un modèle de peinture sociale, une histoire d’amour indémodable, un miroir de nos passions ? Joe Wright adapte aujourd’hui Orgueil et préjugés [1], offrant le flanc à toutes les Cassandres pour oser, dans un premier long métrage, affronter à la fois le film en costumes, l’imaginaire collectif et le monument littéraire.
Les premières images suffisent à balayer toutes les réticences et à porter le spectateur, plus de deux heures durant, au fil d’une histoire qu’il connaît par cœur mais dont il a encore tout à apprendre. Des images au bord de la perfection, des comédiens qui savent faire passer au fond des yeux une douleur vite étouffée, une passion cachée, un doute. La caméra suit les regards dans les clairs-obscurs de la maison familiale, se laisse étourdir par l’effervescence des cinq sœurs, s’attache avec tendresse à ceux que cette folie marieuse n’atteint pas, comme Mr Bennet, qui ne s’impose que lorsqu’il le faut et nous offre, dans la scène finale, un des moments les plus sensibles du film, ou encore Charlotte, qui oppose à la rébellion de Lizzie la réalité des femmes de ce siècle, éternellement mineures, contraintes, pour ne pas connaître la misère, de faire un riche mariage. "Tu comprendrais, si tu avais cinq filles", assène Mrs Bennet à Lizzie dans un de ses rares sursauts de pertinence.
Joe Wright a su rendre toute la finesse et la complexité du roman dans une réalisation superbe, appuyée par un sens de l’image qui se niche jusque dans le moindre détail, le moindre changement de plan, les moindres proportions. Il signe là, historiquement, la deuxième adaptation du roman [2] et réussit une fresque somptueuse où l’esthétique n’étouffe jamais le sentiment, restituant à l’œuvre toute sa densité, toute la richesse qui en feront pour longtemps la plus actuelle des histoires d’amour.
ncha 11 mars 2006
Orgueil et préjugés - Joe Wright - critique
C’est sûr qu’il faut aimer l’univers de Jane Austen, et une atmosphère très romantique..... Garçons aimant les films d’action s’abstenir...
Il reste que ce film est extrêmement bien tourné, et on scrute avec plaisir les paysages de la campagne anglaise. Le jeu de Keira Knightley est très juste et plein de charme et on re-découvre la beauté et la présence de Kelly Reilly, la petite anglaise de "l’Auberge espagnole". Le personnage de la mère est parfois outré, mais la galerie d’acteurs est merveilleusement choisie et permet de découvrir le ténébreux Matthew MacFadyen, le "Darcy" du film, dont le caractère fait un peu penser à un autre Darcy, celui de... Bridget Jones. Bonus : on y retrouve également Donald Sutherland
et Judi Dench.
La musique est légère et lancinante, et rythme le film ; on recherchera d’ailleurs avec envie la BO du film.
Un film donc à conseiller aux inconditionnels de Jane Austen, en raison de la peinture de cette société anglaise du XVIIIè et de sa magnifique description psychologique et sociologique de l’aristocratie.
youalchimiste 16 avril 2006
Orgueil et préjugés - Joe Wright - critique
Pour ma part ce film m’a beaucoup plu autant par les acteurs, par les paysages, par la musique, par l’histoire qui est vraiment superbe si on aime les histoire d’amour biensur. je vous le conseille.