Pet(arade) sur Broadway
Le 29 août 2014
Comédie de mauvais goût, Obvious child s’enorgueilli de traiter le thème de l’avortement avec bienveillance. Malgré de fort louables intentions, le long-métrage finit par se prendre les pieds dans sa propre dignité.
- Réalisateur : Gillian Robespierre
- Acteurs : Gaby Hoffmann, Jenny Slate, Jake Lacy
- Genre : Comédie, Romance
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h23mn
- Date de sortie : 3 septembre 2014
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Comédie de mauvais goût, Obvious child s’enorgueilli de traiter le thème de l’avortement avec bienveillance. Malgré de fort louables intentions, le long-métrage finit par se prendre les pieds dans sa propre dignité.
L’argument : La vie de la jeune Donna Stern n’a rien de particulier : un petit ami, un job dans une librairie, sa bande de potes, des parents divorcés... Mais, chaque soir, sur une scène de Brooklyn où elle interprète son numéro de stand-up, ce quotidien banal devient une source inépuisable de sketches. Avec un humour ravageur et souvent cru, Donna y déballe sa vie intime, ne prend rien au sérieux, se moque de tout et surtout d’elle-même. Mais, coup sur coup, Donna perd son travail, se fait larguer par son petit ami, déprime, a une aventure alcoolisée d’un soir et... tombe enceinte. Dès lors, Donna va devoir assumer ses choix et grandir un peu, mais peut-être aussi rencontrer l’amour au moment où elle s’y attend le moins.
Notre avis : Sur la scène improvisée d’un obscur café de Brooklyn, Donna Stern fait son One woman show. De grossièretés en indiscrétions, elle éructe une multitude de blagues faciles très largement inspirées de son quotidien. La jeune femme enchaîne avec brio bruits de pets et commentaires vaseux sur le pénis de son conjoint. Le ton est donné.
© Chris Teague
Digne rejeton du phénomène Sundance, ce long-métrage indépendant flirte aussi bien avec l’humour scatophile que les platitudes contemporaines. Usant et abusant de vannes à la American Pie, Obvious child se flatte d’adopter un style hipsterisant très Frances Ha, lorgnant presque du côté d’Annie Hall. N’est pas Woody Allen qui veut. Le film tombe à plat.
© Chris Teague
Consensuel et ingénu, Obvious child s’avère une romcom plus vulgaire que la moyenne. Premier long-métrage de Gillian Robespierre, il fait défaut à cette production faussement provocatrice un esprit sarcastique incisif. Les héroïnes au physique quelconque, les dialogues stériles, les situations convenues... Le film s’approche plus d’une copie fade de la série Girls que d’un pamphlet tragi-comique. Or, les comédies de mœurs ne peuvent faire mouche sans un certain sens de la parodie et de l’auto-critique.
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