Nous ne vieillirons pas ensemble - le test blu-ray

L’édition blu-ray de Nous ne vieillirons pas ensemble est d’une qualité certaine et permet de redécouvrir cet excellent film de Pialat dans de très bonnes conditions.

L’argument : Depuis six ans, Jean et Catherine sont amants. Lui, n’a jamais voulu divorcer et vit toujours chez sa femme. Elle, vit chez ses parents. Ils s’aiment, se disputent, se battent puis se réconcilient. Un jour, Catherine décide de rompre.

Le film : Premier succès populaire de Maurice Pialat, Nous ne vieillirons pas ensemble dispose des ingrédients qui composeront l’oeuvre de Pialat. Le cinéaste y présente l’histoire d’amour d’un couple qui s’aime autant qu’il se déchire. Alternant les moments de douceur et de douleur, Nous ne vieillirons pas ensemble, construit sur un rythme troué, est une recherche permanente de la vie quotidienne et de ses nombreux désagréments. Les personnages sont simples et complexes à la fois, leur histoire étant celle du sentiment amoureux et de son inéluctable effet yoyo. Le talent de Jean Yanne et Marlène Jobert, qui incarnent ce couple explosif, aide à faire de Nous ne vieillirons pas ensemble un film d’une étonnante justesse qui parvient à traduire les sentiments les plus dissimulés et les paroles fausses sans aucune superficialité providentielle. À noter que le film est l’adaptation du propre roman, clairement autobiographique, de Pialat.

La critique complète : ici

Les suppléments :

Comme toujours chez Gaumont, les suppléments sont de qualité, même s’ils auraient gagné à être plus diversifiés. De nombreux entretiens, dont 3 inédits, avec ceux qui ont fait le film (acteurs, réalisateur, membres de l’équipe technique) renseignent de manière complète sur les coulisses de celui-ci. L’éditeur a aussi eu l’excellente idée d’inclure un court-métrage du cinéaste, à savoir La Camargue, datant de 1966 - celui-ci vient faire écho au long-métrage qui mentionne la région. Beaucoup plus accessoire, une bande-annonce est aussi disponible.

L’image :

Le film bénéficie d’une haute définition de grande qualité. Les visages s’expriment avec une intimité troublante tandis que le grain, encore très présent, offre à l’ensemble une indispensable profondeur que le numérique balaye, malheureusement trop souvent, d’un revers de main. Sublime.

Le son :

À l’image de Van Gogh et Loulou, eux-aussi récemment réédités par Gaumont, les voix semblent parfois étouffées, rappelant que le film date tout-de-même de 1972. Cependant, le défaut, très léger, n’empêche en aucun cas un bon visionnage et laisse la possibilité aux nombreuses altercations sonores d’exprimer toute leur violence.