Ombres et lumières
Le 11 juillet 2020
Un classique de l’expressionnisme allemand, et l’une des premières grandes réussites du cinéma fantastique.
- Réalisateur : Friedrich Wilhelm Murnau
- Acteurs : Max Schreck, Gustav von Wangenheim, Greta Schröder, Alexander Granach, John Gottowt (Isidor Gesang)
- Genre : Fantastique, Noir et blanc, Film de vampire
- Nationalité : Allemand
- Distributeur : Films sans Frontières
- Editeur vidéo : MK2 Video
- Durée : 1h34mn
- Date télé : 9 novembre 2024 22:18
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Reprise: 11 décembre 2013
- Titre original : Nosferatu, eine Symphonie des Grauens
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– Année de production : 1922
Résumé : En 1838, Hutter, jeune clerc de notaire, part conclure une vente avec un châtelain des Carpathes. Après des rencontres menaçantes et de funestes présages, il est reçu par le comte Orlock qui n’est autre que la réincarnation du vampire Nosferatu, créature qui ne peut vivre qu’en suçant le sang des humains.
Critique : « Poème d’amour métaphysique » selon Jacques Lourcelles, Nosferatu est le premier grand jalon dans la filmographie de Murnau, considéré, avec Fritz Lang, comme le maître de l’expressionnisme allemand. Une allégorie superbe sur l’existence et le devenir de l’homme traverse tout le film, la mort se nourrissant de la mort et le sacrifice d’une jeune femme s’avérant indispensable au décès de l’être vampirique, dont la disparition préserve l’équilibre du monde. Si le jeu de Max Shreck et la théâtralité de ses apparitions confortent l’expressionnisme, Murnau dépasse les conventions de studio pour de saisissantes échappées dans la nature (les séquences sur le bateau), qui offrent au récit une respiration et une dimension romantique inattendue, qui culmineront avec L’aurore, son chef-d’œuvre américain. (Re)découvrir Nosferatu, c’est également mesurer les non-dits et sous-entendus sexuels, la morsure du comte tenant lieu de métaphore de baiser entre deux hommes, à une époque où le cinéma n’abordait cette thématique que par des symboles et des allusions indirectes. Nosferatu n’en apparaît que plus ténébreux, le meurtrier personnifiant aussi le trouble du désir sexuel refoulé. Cette dimension du film de vampires sera explicitement mise en évidence par Neil Jordan dans le sulfureux Entretien avec un vampire (1994). Il n’est pas superflu de souligner enfin le merveilleux travail de ciné-concert organisé lors des dernières projections du film dont le spectacle d’Éric Le Guen (pianiste) et Erwan Le Guen (violoncelliste) pour Cannes Cinéma.
– Sortie Allemagne : 4 mars 1922
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