Nana - coup d’oeil

Premier long-métrage de Valérie Massadian, primé au dernier festival de Locarno, Nana suit la journée d’une petite fille en communion avec la Nature. En salles le 11 avril.

L’argument : Nana a quatre ans et vit dans une maison de pierres par delà la forêt. De retour de l’école, une fin d’après-midi, elle ne trouve plus dans la maison que le silence. Un voyage dans la nuit de son enfance. Le monde à sa hauteur.

Notes : Il s’agit du premier long-métrage réalisé par Valérie Massadian, qui a déjà participé à de nombreux tournages en tant qu’actrice, chef décoratrice ou directrice artistique (le dernier en date étant Bye Bye Blondie, de Virginie Despentes). Le dispositif de Nana est pour le moins singulier : à la frontière avec le documentaire, Massadian a privilégié l’enregistrement du réel, laissant sa caméra tourner (soixante heures de rushes) et sa très jeune actrice improviser toutes les scènes. La fiction, elle, s’est jouée au montage. Ce mode filmique, permis par le numérique, la réalisatrice ne l’a pas choisi en amont (elle confesse avoir écrit vingt-cinq pages de scénario, qu’elle n’a pas ouvertes) mais après sa rencontre avec Kelyna Lecomte, petit bout de fille de quatre ans. « Le maître mot, c’est de ne pas se donner de limite, quand la caméra tourne. », explique-t-elle. Cette captation d’une enfance en éveil, bercée par une Nature protectrice, touchée par un drame dont elle ne connaît pas encore le nom, a séduit la critique et le public par sa fraîcheur : présenté au festival de Locarno 2011, Nana en est reparti avec le Léopard d’Or du meilleur premier film. Les Inrockuptibles, de leur côté, y voient « une fable sur l’enfance, belle et désenchantée ». Le Tomboy de 2012 ?