Le 20 mai 2022
Une professeure de lettres vit une histoire d’amour avec l’un de ses élèves. Ce film qui dénonçait un travers de société fut un énorme succès et permit à Annie Girardot de devenir l’une des actrices les plus populaires des années 1970.
- Réalisateur : André Cayatte
- Acteurs : Annie Girardot, Jean Bouise, Monique Mélinand, Bruno Pradal, Nathalie Nell
- Genre : Drame
- Nationalité : Français, Italien
- Distributeur : Splendor Films , Compagnie Commerciale Française Cinématographique (CCFC)
- Durée : 1h50mn
- Date de sortie : 20 janvier 1971
Résumé : Rouen 1968, Danièle Guénot (Annie Girardot), professeure de lettres, la trentaine, divorcée et mère de deux enfants, exerce son métier différemment. Régulièrement, elle reçoit les élèves chez elle et organise souvent des sorties dominicales avec eux.
Critique : Parmi ses élèves, se trouve Gérard, qui va très vite tomber amoureux d’elle. Après l’avoir repoussé, elle va finir par céder, partageant elle-même cette passion. Mais Gérard est mineur, et son père, pourtant progressiste de gauche, ne va pas supporter cette liaison et tout faire pour y mettre fin.
André Cayatte, habitué à dénoncer les travers de la société, s’est emparé d’un fait divers qui avait ému la France en 1969 : Gabrielle Russier, une enseignante, fut accusée de détournement de mineur en ayant "profité" de son statut. La pression fut telle qu’elle finira par se suicider.
Le long métrage, qui ne manque pas de maladresses, un peu trop schématique et démonstratif, n’en dénonce pas moins avec vigueur l’un des travers d’une société montrée comme réactionnaire. Il a obtenu un énorme succès à sa sortie.
Ce fut aussi une occasion pour Annie Girardot de livrer une prestation exceptionnelle tout en retenue, qui la consacra comme l’une des actrices les plus populaires de la décennie à venir.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la chanson éponyme de Charles Aznavour, sur le même sujet, ne fait pas partie de la bande originale du film (due à Jorge Araujo Chiriboga). Elle a été créée après la conception du long métrage. L’auteur-interprète avait obtenu l’accord d’André Cayatte d’utiliser le même titre.
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Frydman Charles 8 mars 2021
Mourir d’aimer - André Cayatte - critique
André Cayatte brouille les cartes dans ce film. Un carton au début fait croire que les personnages ne ressemblent à aucun personnage existant ou ayant existé alors que le film est inspiré d’une histoire vraie. Il brouille les cartes au début du film lorsque 2 voitures de pompiers et une voiture de police sillonnent la ville comme si une catastrophe s’était produite à Rouen. En fait Danielle vient de se suicider au gaz et il faut éviter une explosion qui pourrait faire de nombreuses victimes et détruire en partie l’immeuble. Une mystérieuse jeune femme attend en bas de l’immeuble et les rejoint lorsqu’ils arrivent. Il s’agit de Thérèse, une élève de Danièle, amie de Gérard et Danièle. On apprendra à la fin du film qu’elle voulait inviter Gérard et Danièle le soir à Dîner. Gérard l’appelle et elle l’invite à passer la voir le soir sans lui indiquer la raison "tu sera content". Danièle n’a pas le téléphone et Thérèse va la chercher. On peut supposer qu’elle à senti le gaz et appelé les pompiers ou la police d’une borne. Lorsque Gérard arrive chez Thérèse il apprend que Danielle s’est suicidée au gaz. En fait elle voulait se suicider avec des médicaments, à vidé un tube puis jeté les médicaments. Elle a préféré se suicider au gaz en risquant de faire de nombreuses victimes.