Le 18 octobre 2012

- Réalisateur : Koji Wakamatsu
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Mort de Koji Wakamatsu, réalisateur japonais subversif, découvert sur le tard en France, mais bénéficiant désormais d’une aura d’auteur culte.
Les films de Koji Wakamatsu sur aVoir-aLire
C’est en 2007 que les cinéphiles français découvrent enfin Wakamatsu, puisqu’un petit distributeur français décide alors de sortir l’un des classiques du cinéma pink japonais des années 60. Quand l’embryon part braconner est aussitôt frappé du seau de l’infamie, à savoir une lourde interdiction aux moins de 18 ans ! La polémique est lancée et le succès bien présent en salle. Très vite, les films de l’auteur se multiplient en DVD et dans les salles françaises, devenues soudainement très favorables au cinéaste de plus de 70 ans. Le festival Paris Cinéma lui rend un hommage conséquent, la Cinémathèque explore sa très longue filmographie ; on retrouve le maître du système D même à Cannes, avec 11/25 : The Day He Chose His Own Fate dans la section Un Certain Regard, en 2012, un film sur les derniers jours de Mishima.
Avec un parcours chaotique, sur plus de quatre décennies, cet ancien yakuza avait largement contribué à remplir les salles nippones dans les années 60-70 avec ses petits brûlots érotiques et violents typiques du moment : on citera notamment Les anges violés, à redécouvrir de toute urgence.
Dérangeant, tranchant, Wakamatsu s’est attiré les foudres locales ; il s’est mis à dos les autorités nippones qui l’ont vite taxé de gauchisme. Wakamatus, un rouge ? Il règle ses comptes une bonne fois pour toute avec le système dans le film historique viscéral United Red Army.
Désormais cinéaste reconnu de par le monde, Wakamatsu a eu sa revanche avant de s’éteindre à l’âge de 76 ans, en ce mercredi 17 octobre 2012. Toute une œuvre à redécouvrir s’offre à nous !