Votre mission, si toutefois vous l’acceptez...
Le 28 septembre 2023
Tom Cruise et son équipe reviennent avec des scènes d’action toujours plus spectaculaires et fidèles à l’héritage de la saga , en intégrant un personnage féminin au premier plan. Le contrat est dûment rempli mis à part un final quelque peu frustrant.
- Réalisateur : Christopher McQuarrie
- Acteurs : Tom Cruise, Alec Baldwin, Ving Rhames, Simon Pegg, Sean Harris, Jeremy Renner, Tom Hollander , Simon McBurney, Rebecca Ferguson
- Genre : Action, Thriller, Espionnage
- Nationalité : Américain
- Durée : 2h11mn
- Date télé : 8 juin 2024 20:50
- Chaîne : Ciné+ Premier
- Box-office : 2 804 822 entrées France / 744 088 entrées Paris Périphérie
- Date de sortie : 12 août 2015
- Voir le dossier : La saga Mission : impossible
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Résumé : L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé, alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés : le Syndicat. Cette organisation sans scrupules est déterminée à mettre en place un nouvel ordre mondial à travers des attaques terroristes de plus en plus violentes. Ethan et son équipe s’attaquent à la plus impossible des missions : éliminer cette dangereuse organisation.
Critique : Aux grands maux, les grands remèdes. Cette phrase résonne dans ce nouvel opus comme un désir de pousser l’action et le spectaculaire au cran supérieur par rapport aux précédents films. Ainsi, nous voyageons à Vienne, Londres ou encore au Maroc, avec un Ethan Hunt qui ne semble pas s’essouffler. L’agent secret assure toujours ses périlleuses missions aussi bien sur terre, sous l’eau que dans les airs, agrippé à l’extérieur d’un avion. D’ailleurs, la campagne de communication hors norme et le réalisateur, Christopher McQuarrie, se délectent de nous rappeler que Tom Cruise assure la plupart des ses cascades. Le metteur en scène, connu pour avoir été le collaborateur de Bryan Singer en qualité de scénariste (Usual Suspect,Walkyrie), a retrouvé l’acteur à plusieurs reprises (il a écrit Edge of Tomorrow, réalisé Jack Reacher) avant de prendre les rênes de la célèbre franchise. Celle-ci, après deux premiers opus aux styles très éloignés, s’est façonnée une esthétique propre à partir de Mission : Impossible 3, grâce à l’arrivée du méticuleux producteur/réalisateur J.J Abrams (Lost, Star Trek, Star Wars 7).
- © Paramount Pictures
Ce cinquième épisode réussit à préserver l’esprit et les mêmes codes que les précédents. Le résultat est calibré, sans bavure et délesté de tout surplus pour nous offrir du pur divertissement. Le titre énigmatique « Rogue Nation » symbolise ce fameux Syndicat : une organisation criminelle internationale et dangereusement imprévisible. Cherchant à tout prix à démasquer ce réseau criminel, la mission de nos héros est toutefois compromise par la CIA, remettant en cause leur efficacité et cherchant à mettre fin à leur activité. Complots, infiltrations, gadgets et scènes d’actions reprennent donc du service à notre plus grand bonheur. L’entrée en scène du Syndicat, s’apparentant à une organisation totalement antagoniste à l’IMF, et le doute planant au sein même des gouvernements, amplifient les incertitudes et le danger ambiant. L’enchaînement des péripéties et les mouvements continuels de caméra sont l’essence même de la franchise. A défaut d’avoir un scénario se différenciant des films d’espionnage classiques, celui-ci est totalement assumé et le récit évolue sans temps mort. On apprécie tout particulièrement une ambiance plus sombre entourant des personnages vulnérables, que plus rien ne semblait pouvoir atteindre. En ce sens, on distingue quelques clins d’œil avec le premier film Mission : Impossible. Le langage codé utilisé par la gérante du disquaire que rencontre Tom Cruise rappelle l’hôtesse de l’air qui lui demandait quel film il souhaiterait « voir » au cours d’un vol. Les ruelles poisseuses, brumeuses et désertes de Londres se rapprochent quant à elles du Prague transposé à l’écran par Brian De Palma.
- © Paramount Pictures
La vraie satisfaction de cet épisode réside dans la distribution des rôles. Ethan Hunt, audacieux et intrépide comme à l’accoutumée, fait face à son équivalent féminin incarné par l’agent britannique Ilsa Faust (Rebecca Ferguson). Le personnage n’est pas (seulement) une bimbo ou un faire-valoir mais possède au contraire de la profondeur. Mystérieuse, physique et maline, elle occupe véritablement un rôle central. Autre élément de l’équipe, Simon Pegg est davantage présent que dans les précédents films. Sa légèreté et sa candeur viennent ponctuer le sérieux des scènes d’action par un comique de situation tout aussi savoureux. Le réseau criminel détient également un lot de personnages charismatiques et coriaces constituant une réelle menace.
Cependant, la seule zone d’ombre au tableau vient du final tant espéré, opposant les agents aux fameux « bad guys ». Il n’atteint pas, à notre grande frustration, toutes les promesses livrées par la qualité des scènes d’action et de l’intensité croissante du récit. Après des affrontements haletants et prometteurs, le dénouement nous laisse sur notre fin.
Rogue Nation demeure un film fidèle à la franchise et mis en valeur par des scènes d’action toujours alléchantes. Le juste équilibre apporté par le mélange des cascades et de l’humour permet d’enrichir un récit qui a tout pour vous ravir. Arrivé au cinquième épisode, plus rien ne semble impossible pour Tom Cruise. En attendant son retour déjà confirmé, votre mission, si toutefois vous l’acceptez, est de vous rendre dans les salles obscures, de vous asseoir confortablement et de profiter du spectacle.
- © Paramount Pictures
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