Les Maitres Inquisiteurs . Tome 1 : Obeyron- La chronique BD

Résumé : Depuis la fin de la guerre qui dura mille ans, les Mages, aux premiers rangs des partisans de la paix, on fondé un ordre dont le but est le maintien de cette toute jeune paix : les Maîtres Inquisiteurs.

Obeyron n’a qu’une seule parole : la justice. Individu sombre et haï autant par ses amis que ses ennemis, il est devenu Maître Inquisiteur à la fin de la guerre. Ce qui ne l’a en rien adouci. Piégé et laissé pour mort, Obeyron revient pour enquêter sur sa propre mort et cela ne se fera pas dans la douceur.

Notre avis : Soleil renouvelle une nouvelle fois le concept d’une série courte associant des figures clefs de la maison avec Les Maîtres Inquisiteurs. Pourquoi pas, les précédentes séries ont fait leurs preuves après tout ! Et comme le succès des Elfes montrent qu’un lien entre les tomes n’est pas inutile, cette série conte l’histoire de cinq inquisiteurs confrontés à une conspiration et le sixième tome les voit réunis dans ce qui s’annonce comme une ultime bataille.

L’univers proposé est assez simple et très fortement inspiré de notre monde. Il suffit de voir la carte ! On reste dans de la fantasy toutefois avec des elfes, de la magie et des dragons, du moins pour ce que révèle ce premier tome. La magie est intéressante car limitée. Point d’apocalypse, de feu sortant du petit doigt de l’inquisiteur ! Chaque mage a un pouvoir unique lié à sa personnalité et révélé par un rituel, du moins est-ce le cas des Maîtres Inquisiteurs. De plus la magie, liée au Chaos, diminue avec les périodes de paix, et il n’y a presque que les mages et les inquisiteurs qui peuvent l’utiliser. La géopolitique est classique : une guerre de mille ans, un ordre qui parvient à instaurer la paix et qui est chargé de veiller à son maintien. On est à peu près quarante voire cinquante ans après cette guerre donc encore en phase de réparation. Cela laisse la place à différentes intrigues dont la personnage principal est victime.

Pour ce premier tome ce sont Olivier Peru et Pierre-Denis Goux qui ont été choisis. Chacun a fait ses preuves par le passé et ils nous livrent un récit qui fonctionne bien.
Le scénario est bien mené autour d’une enquête vengeresse plutôt violente. En effet le personnage d’Obeyron est pour le moins brutal dans ses fonctions. Il ne prévient pas et il ne fait pas dans la dentelle. Seule la justice compte et heureusement que son épée est un artefact magique qui ne peut blesser que les coupables ! Il y a un petit côté Judge Dredd chez Obeyron : brutalement efficace et touché par un complot visant à se débarrasser de lui. Sauf qu’il est drôlement coriace. On prend à s’attacher à ce personnage grâce au dialogue qu’il instaure avec ses illusions ( son pouvoir lui permet de faire apparaître des doubles de lui même et évolue au fil du récit). Des illusions qui lui servent de conscience et qui n’hésitent pas à le pousser à se remettre en question. En conséquence l’enquête que mène Obeyron est à son image, rondement menée et sanglante mais elle aboutit à sa réintégration et sa résurrection officielle.

Côté dessin, Goux est fidèle à lui même. C’est précis tout en restant dynamique. Il colle au récit, tout particulièrement le rendu sur le visage scarifié d’Obeyron. Encore une fois, on nous propose aussi une belle couverture !

Une nouvelle série qui commence plutôt bien. Une bonne lecture sans être révolutionnaire.

Et la bande annonce de la série en prime :