Les Boloss - la critique

Tiré d’une série britannique à succès, Les Boloss a cartonné Outre-Manche. Loin du phénomène, le public français s’apprête à voir débarquer quatre losers peu sûrs d’eux qui terminent leur scolarité et partent en vacances, en quête de dépucelage, de fête et d’alcool. Eh oui, encore une fois…

L’argument : 4 garçons partent ensemble en vacances en Crète. 1 seul objectif : sea, sex and sun… and sex !

Notre avis : Il est parfois difficile de comprendre la popularité qui transforme un film en phénomène dans un pays voisin du notre. D’ailleurs, les comédies françaises qui ont pulvérisé les records de notre box-office n’ont jamais connu le même engouement à l’étranger. Il suffit de voir comment les Américains ont transformé Trois hommes et un couffin ou Le Dîner de cons pour se faire à l’idée que, passé les frontières, nous n’avons pas le même humour.
Peut-être que les amoureux de la série y trouveront leur compte. Les autres assisteront au déballage habituel des codes de la comédie pour ados. Les quatre héros archi stéréotypés sont de sortie : Will, le Schtroumpf à lunettes de la bande, Jay, l’obsédé sexuel, Neil, le grand nigaud et Simon, le cœur sensible qui n’arrive pas à se remettre de sa rupture. Leur but ? Arrêter de passer pour des ploucs. Ce qui, dans la tête ces ados de cinoche, passe nécessairement par une quête de sexe, d’alcool et de grosse fête mémorable. Il ne reste plus qu’à les regarder s’extasier devant de belles plantes aux poitrines monstrueuses, rentrer bourrés la queue entre les jambes, puis vomir le lendemain matin leur biture de la veille. Evidemment, plus ces losers tentent d’échapper à leur impopularité, plus ils s’embourbent dedans.

Après avoir bien ri il y a plus de dix ans devant American Pie ou plus récemment devant Les Beaux Gosses (sur un ton plus décalé et plus intéressant), on aurait pu croire le sujet clos. Mais les producteurs ont une fois de plus trouvé le moyen de tirer sur la corde en nous resservant la même sauce, sûrs de trouver un public habitué à la mécanique des blagues scatologiques, toujours les mêmes, aux sempiternelles tirades de puceaux frustrés et aux situations embarrassantes où ils se retrouvent toujours. Bien sûr, entre deux moments loufoques, nos héros rencontreront quatre jolies jeunes filles qui vont s’intéresser à eux et les aider à découvrir la vraie nature de l’amitié et de l’amour. Au bout d’une heure vingt de gamineries complaisantes, ils seront fins prêts à être présentés à leurs futurs beaux-parents.

Ne soyons pas injustes : Les Boloss offrent quelques éclats de rire, particulièrement lors d’une chorégraphie absurde dans une discothèque vide. Malgré le caractère artificiel des morceaux de bravoure, on sort de la salle en souriant de s’être laissés amuser une énième fois. Mais le générique de fin à peine lancé, on ne savait déjà plus vraiment ce qui avait bien pu nous faire marrer.

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