Les associés - la critique

Un arnaqueur bourré de tics... et de TOC (troubles obsessionnels compulsifs) aux prises avec les tourments d’une paternité tardive...

L’argument : Roy et Franck sont deux professionnels de l’arnaque qui vivent au jour le jour des fruits d’un télémarketing crapuleux... Roy est l’ancêtre, le maître méticuleux et prudent, Franck est le jeunot, élève fougueux et exubérant. Vivant en ermite depuis que sa femme l’a quitté, Roy subit de plus en plus son existence et sa vie sociale est gâchée par des TOC (troubles obsessionnels compulsifs) et un caractère à l’agoraphobie plus que développée. Suivant les conseils de Franck, Roy décide de consulter un psy... et découvre après plusieurs consultations qu’il a une fille de quatorze ans, Angela... Après une première rencontre assez folklorique, Angela se sent de plus en plus attirée par ce père bizarre et maladroit, plus encore lorsqu’elle découvre les activités pas vraiment recommandables de celui-ci...

Notre avis : Il existe une particularité omniprésente dans les films de Ridley Scott (certains parleront d’une qualité, les autres d’un défaut) et qui semble être parfaitement assumée par ce réalisateur qui jongle depuis toujours avec des genres aussi éloignés que la science-fiction, la critique sociale ou encore... les films de gladiateurs : l’excès... excès visuel dans Gladiateur, excès gore dans Hannibal, excès de réalisme dans La chute du faucon noir. C’est cette touche particulière qui fait que même si l’on n’aime pas forcément ses films, ils laissent toujours une trace. On peut pinailler à loisir sur la débilité du script et le grotesque de Hannibal, mais il n’empêche qu’on se retrouve bien au final avec une scène excessivement gore dans un spectacle somme toute grand public.
Et bien, cet excès, Les associés en est totalement dénué... ou plutôt pour être en accord avec le propos tenu précédemment, Les associés est excessivement commun.
Le film de Ridley Scott jongle avec plusieurs sous-intrigues, la relation Roy/Franck, la grosse arnaque en préparation, les TOC de Roy et sa relation avec son psy, et finalement la relation entre Roy et sa fille. Tout a son importance et alimente finalement l’histoire mais chaque intrigue tire à un moment ou à un autre la couverture à soi, en laissant le spectateur dans l’attente, dans l’expectative sans jamais le contenter... Pas vraiment un polar, pas vraiment une comédie, pas vraiment un drame familial, Les associés s’éparpille un peu trop pour accrocher...
On pourra néanmoins apprécier un casting excellent, Nicolas Cage après son interprétation hallucinante dans Adaptation de Spike Jonze semble une fois de plus à l’aise dans les rôles de névrosés, Sam Rockwell dans le rôle du charmeur frimeur qui lui colle à la peau est parfait. Quant à Alison Lohman, elle interprète brillamment une adolescence de quatorze ans alors qu’elle en a... vingt-quatre !!!
Pas vraiment désagréable, Les associés, malgré une pirouette scénaristique dans le dernier acte, n’emporte jamais réellement l’adhésion du spectateur et s’oublie très vite. Une récréation pour Ridley Scott avant de nouveaux excès bien plus excitants ?

Le DVD
– DVD 1 disque
– Format 2.35 16/9 compatible 4/3
– Son : Dolby Digital anglais 5.1, français 5.1, italien 5.1
– Sous-titres Français, Anglais, Italien, Allemand, Espagnol, Arabe, Néerlandais.
– Chapitré
– Interdit aux moins de seize ans

Les suppléments
– Un making of (75’ - VOST)
– Commentaire audio de Ridley Scott, Nicolas Griffin et Ted Griffin (VO non sous-titrée)